Après le crime perpétré, mercredi dernier, à la cité universitaire Attar par un étudiant palestinien sur son compatriote Ghassan, des dizaines d’étudiants, notamment des amis et camarades du défunt, ont organisé, ce jeudi, un mouvement de protestation et une grève de la faim pour dénoncer l’insécurité et le laisser-aller au sein de cette résidence. Les étudiants ont brandi des pancartes et en ont accroché d’autres à l’entrée de la cité universitaire sur lesquelles on pouvait lire : “Yat’hasbou ga3”, “Directrice, où êtes-vous ?”, “Je suis là pour étudier et non pour mourir”, “On réclame une commission d’enquête ministérielle” et “Nous ne nous sentons pas en sécurité au sein de cette cité universitaire”. Les protestataires ont expliqué que “personne n’est venu porter secours à Ghassan. Lors de cette bagarre entre les deux étudiants, les agents de sécurité, qui normalement devraient être présents pour faire des rondes et contrôler les allées et venues, étaient absents.
Il aura fallu près de 20 minutes avant qu’une ambulance de la Protection civile n’arrive sur les lieux pour évacuer le jeune Ghassan”. Et d’ajouter : “En l’absence permanente de la directrice de la cité universitaire et le mépris affiché à notre égard par les responsables de la direction des œuvres universitaires, c’est toujours le laisser-aller et l’insécurité qui règnent dans cette résidence. Franchement, nous manquons de tout, notamment d’éclairage, de caméras de surveillance et même les permanences ne sont pas assurées. C’est vraiment le calvaire que nous endurons au quotidien au sein de cette cité. Donc, nous n’arrêterons pas de manifester et la grève de la faim est ouverte jusqu’à l’arrivée d’une commission d’enquête pour définir les responsabilités et prendre les mesures qui s’imposent pour mettre un terme à cette situation.”
