Protestant contre les coupures fréquentes de l’électricité, le chômage,… les habitants de timiaouine ferment le siège de l’APC

Protestant contre les coupures fréquentes de l’électricité, le chômage,…  les habitants de timiaouine ferment le siège de l’APC
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De nombreux habitants de Timiaouine à l’extrême-sud de la wilaya d’Adrar, ont fermé hier le siège de la commune, protestant contre «leurs conditions de vie extrêmement difficiles». Des tentes ont été dressées par les contestataires devant le siège de l’APC, exprimant ainsi «leur désarroi et leur colère». «Nous sommes ici pour exprimer notre ras-le-bol quant aux conditions de vie extrêmement difficiles dans lesquelles nous évoluons depuis des années.

L’un de ces problèmes est lié aux fréquentes coupures dans l’alimentation en énergie électrique», nous diront des habitants de la commune de Timiaouine. «Tout au long de l’année, nous n’avons droit à l’alimentation en énergie électrique que pendant six heures par jour. Nous subissons, chaque jour, une coupure qui dure douze heures. C’est une situation difficile, notamment dans notre région connue pour son climat aride», ajoutent-ils.

Comme annoncé dans notre édition datée du 30 août 2013, la commune de Timiaouine, relevant de la daïra de Bordj Badji Mokhtar, wilaya d’Adrar, enregistrait, depuis quelques jours, déjà, une colère grandissante provoquée par le cadre de vie dégradant. Les raisons de cette protestation ont été expliquées dans une lettre adressée il y a quelques jours, par des associations de la commune de Timiaouine au wali d’Adrar, avait rapporté notre journal dans cette précédente édition. Dans cette correspondance, les signataires de ce document énumèrent l’ensemble des difficultés endurées par les citoyens.

L’un des problèmes soulevés dans cette correspondance a trait à l’alimentation de la commune en énergie électrique, rappelle-t-on. Ceci dit, on avait annoncé la mise en service de cette station au mois de Ramadhan, mais cela n’a pas eu lieu. «Imaginez la situation avec les grandes chaleurs du Sud», indique cette source. Dans leur lettre adressée au wali d’Adrar, ces associations demandent la mise en service de cette centrale électrique.

LG Algérie

«Les gens ici sont gagnés par la colère. C’est devenu insupportable pour eux. La commune de Timiaouine, frontalière avec le Mali, est une zone agricole, mais où l’eau se fait rare. Il faut souvent aller chercher l’eau, bien sûr, quand elle existe, à des dizaines de mètres de profondeur ou à des dizaines de kilomètres des agglomérations. Vous savez, il y a de nombreux problèmes, dont celui du transport. Il est dû au fait que la route reliant les communes de Timiaouine et Bordj Badji Mokhtar n’est, en grande partie, pas goudronnée. Pour se déplacer d’une localité à une autre, il n’y a que les véhicules tout-terrain qui peuvent rouler.

Les propriétaires de ces moyens de transport exigent la somme de 1000 DA par place. Ce qui n’est pas à la portée de tout le monde». Dans une déclaration précédente à notre journal, le président de l’Assemblée populaire communale (APC) de Timiaouine, distante de près de 2 700 km d’Alger, dans le Grand Sud algérien, Mohamed Hamza, nous avait informé que le taux de chômage dépasse les 50%. «Je demande aux autorités de nous aider pour venir à bout du chômage, en particulier en faveur des jeunes», avait-il ajouté. «Il n’y a pas de grandes sociétés ici qui puissent recruter les nombreux chômeurs.

Les chances de trouver du travail sont très minimes», nous avait-il expliqué. «L’Entreprise Hydro Technique travaille actuellement sur un projet de canalisations d’eau de Bordj Badji Mokhtar à Timiaouine. Cette société a recruté 10 chômeurs, mais ce sont des emplois temporaires puisqu’elle quittera cette région dès la fin de ce projet. C’est pour vous dire que le problème du chômage se pose avec acuité dans notre commune», avait-il déclaré à notre journal.

M. A.