Protestant contre le licenciement de deux d’entre eux Des centaines d’intendants devant le siège de l’UGTA

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Paris veut renouer avec Alger, et entend opérer une véritable offensive. Après une période où les relations algéro-françaises étaient marquées par des tensions sur des dossiers diplomatiques et politiques, le gouvernement français souhaite lancer une opération de charme en direction d’Alger et y met les moyens.

Deux hauts responsables français sont en effet attendus à partir de dimanche prochain à Alger. Il s’agit d’Anne- Marie Idrac, secrétaire d’État française chargée du Commerce extérieur, laquelle aura des entretiens avec les ministres algériens des Finances, du Commerce ainsi que celui de l’Industrie, et de Jean- Pierre Chevènement, sénateur du Territoire de Belfort et Président d’honneur du Mouvement Républicain et Citoyen, ancien ministre socialiste, lequel donnera une conférence, sous le thème  » République, laïcité et religions « , à Oran et à Alger.

Ces deux visites devraient d’ailleurs, préparer, le terrain à la prochaine venue de Jean-Pierre Raffarin, qui, d’ailleurs, a été chargé par le président français, Nicolas Sarkozy d’une mission sur la coopération économique entre la France et l’Algérie et le développement des investissements dans les deux pays.

C’est dans cette perspective justement que l’ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt a animé, hier, matin au niveau de sa résidence à Alger, une rencontre avec la presse aux fins de présenter les grands axes de cette mission.

Il estimera, ainsi, que depuis la visite en juin dernier, de Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, une bonne dynamique a été amorcée et qu’il espérait que cela se conclura par une visite d’Etat du président Bouteflika en France.

Le diplomate français insistera sur le fait que M. Raffarin s’attellera à relancer les relations économiques et commerciales entre la France et l’Algérie, même si, avouera-t-il, pour ce qui est du cas des relations algérofrançaises, le contexte politique a un impact certain sur l’évolution des rapports économiques. Cela ne l’empêche, toutefois, pas de se montrer optimiste quant aux perspectives de coopération.

Il indiquera, dans ce sens, que les entreprises françaises se sont, de tout temps, engagées dans la durée en Algérie. chiffres à l’appui, M. Driencout a indiqué que l’ensemble des entreprises françaises installées en Algérie ont permis la création de 35 000 emplois directs et de 100 000 emplois indirects.

Il évoquera, dans ce contexte, l’exemple de Michelin Algérie, qui s’est hissé au rang de premier exportateur hors-hydrocarbures en Algérie, ou encore les exemples de Lactalis, Belle et Danone dans l’agroalimentaire, Sanofi Aventis dans l’industrie pharmaceutique, et de Société générale, BNP Parisbas et Natixis pour ce qui est des banques.

Néanmoins, la présence française se trouvant moins marquée ces derniers mois, le diplomate l’attribuera à la conjoncture mondiale marquée par la crise. Ainsi, même si les exportations françaises ont été, dans l’absolu, marquées par une certaine baisse durant l’année 2010, les parts de marché ont pour leur part augmenté. Cela ne pousse pas M. Driencourt dans un optimisme démesuré, puisqu’il évoque certaines difficultés.

Ainsi, et pour ce qui est des nouvelles mesures de la loi de finances complémentaire pour 2010, imposant systématiquement un partenaire algérien à tout opérateur étranger désirant décrocher un marché, ou investir en Algérie, le diplomate français trouve à redire concernant les modalités pratiques de ces mesures, estimant que le paysage industriel algérien pêche par un manque de multiplicité et de diversités des entreprises opérant dans divers secteurs, estimant que le tissu économique reste très étatisé.

Aussi, la mission de M. Raffarin consistera à débloquer certains dossiers confrontés à des lenteurs, comme les dossiers Axa et Renault. Le diplomate évoquera également la problématique des visas, affichant le souhait de son pays voir les autorités consulaires algériennes appliquer la réciprocité pour la délivrance des visas en faveur des hommes d’affaires français.

Cela devrait, selon lui, encourager ces derniers à venir prospecter et investir en Algérie. Il indiquera, par ailleurs, que les services consulaires français ont enregistré, durant le 7 premiers mois de l’année 2010, 66 224 demandes de visas pour la région d’Alger, en baisse de 10 %. Dans ce lot selon 47 700 visas ont été accordés.

Klilya B