Protection des enfants à Ouargla : Plaidoyer pour impliquer tous les acteurs

Protection des enfants à Ouargla : Plaidoyer pour impliquer tous les acteurs

Les participants à une session de formation sur la protection des enfants victimes de violence, disparition et kidnapping, et les dispositifs de leur prise en charge, ont plaidé, à Ouargla, pour l’implication de tous les acteurs dans la protection de cette frange vulnérable de la société.

L’implication de l’ensemble des acteurs concernés, dont la famille, les établissements éducatifs, les services de sécurité, la justice, les médias et la société civile, s’avère fondamentale pour contribuer à la protection des mineurs et prévenir tout danger moral ou physique auquel ils peuvent être exposés, ont souligné les intervenants, au terme des travaux de cette session de formation de deux jours, initiée par l’inspection régionale Sud-est de Police. Les intervenants, dont des magistrats, officiers de police, psychologues et représentants d’associations locales, ont mis l’accent sur la nécessité de garantir une prise en charge de qualité (médicale, psychologique et psychosociale) pour les enfants victimes de certains mauvais traitements, essentiellement la violence, le kidnapping et l’agression sexuelle, tout en soulignant l’importance de multiplier les actions de sensibilisation sur la lutte contre les différents fléaux sociaux, tels que les risques d’internet et la consommation de produits stupéfiants.

Ils ont évoqué, par ailleurs, l’importance particulière que revêt le plan national dénommé «Alerte rapt/disparition d’enfants», mis en place dans le cadre d’une commission sectorielle sous le parrainage du ministère de la Justice en matière de renforcement des efforts visant à retrouver les enfants disparus ou kidnappés, dans les meilleurs délais possibles. Ciblant les officiers de police judiciaires relevant de cette institution sécuritaire qui coiffe les wilayas d’Ouargla, Biskra, El-Oued, Illizi, Ghardaïa et Laghouat, ce cycle de formation a permis aux participants de connaître les bonnes pratiques en matière d’accueil d’un enfant dans une unité de police et comment parvenir à recueillir sa parole et conduire une audition, selon la loi en vigueur. La rencontre a été également une occasion de mettre en exergue l’intérêt accordé aux mineurs par la loi algérienne, surtout en cas de viol, attentat à la pudeur, incitation à la débauche, et outrage public à la pudeur, en plus des droits garantissant aux enfants la protection contre toutes les formes d’exploitation et l’enlèvement, et en cas de guerre, à la lumière de la convention internationale relative aux droits de l’enfant et la charte africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant. Selon le commissaire Saliha Benamar, chargée de la formation à l’inspection régionale Sud-est de police, cette session, qui entre dans le cadre de la formation continue des éléments de ce corps sécuritaire, a pour objectif de développer et d’améliorer leurs connaissances et leurs aptitudes professionnelles en matière de prise en charge de cette frange de la société, conformément à la loi en vigueur.