Protection du littoral : La pollution menace

Protection du littoral : La pollution menace

La célébration d’un tel événement à Alger marque un témoignage en faveur de l’action de l’Algérie pour la protection de la mer.

Le littoral méditerranéen est aujourd’hui en danger et la Méditerranée est considérée comme l’une des mers les plus menacées du monde. C’est ce qu’a déclaré hier à Alger le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, M. Cherif Rahmani, lors de la commémoration du Jour de la Côte, un événement célébré pour la première fois en Algérie. Les stratégies en matière de protection des zones côtières méditerranéennes constituent le principal thème de cette journée célébrée le 25 septembre de chaque année depuis 2009 dans un pays de la Méditerranée.

En présence de personnalités politiques et scientifiques des pays et de la région, M. Rahmani a expliqué que 104 espèces en danger de disparition ont été recensées parmi lesquelles le phoque moine et la tortue, sans parler de la baisse du stock halieutique.

Selon le ministre, 33% de la population méditerranéenne vit sur 13% de la superficie des pays riverains. Le processus de littoralisation est à l’œuvre. La population des régions côtières est passée de 95 millions en 1970 à 143 millions en 2000 et pourrait atteindre 200 millions en 2030. Le nombre des villes de plus de 10.000 habitants sur la ligne de côte a pratiquement doublé en un demi-siècle. L’artificialisation des sols progresse à un rythme inquiétant. Environ 40% des sols sont aujourd’hui bétonnés du fait des routes, des ports, des équipements et surtout de l’étalement urbain. Si la tendance persiste, la bande côtière (0-10 km) risque la saturation à l’horizon 2030. Les pollutions proviennent principalement des rejets agricoles, industriels et domestiques : les communes côtières qui généraient de 30 à 40 millions de tonnes de déchets par an en 2000 pourraient produire, selon le scénario tendanciel, environ 100 millions de tonnes en 2030, c’est-à-dire le triple du volume actuel.

A cet effet, M. Rahmani a indiqué que la célébration du Jour méditerranéen de la côte à Alger marque un témoignage en faveur de l’action de l’Algérie pour la protection de la mer, notamment pour les efforts et actions déployées pour le renforcement institutionnel, législatif et activités opérés au cours de cette dernière décennie dans la protection et la mise en valeur du littoral.

Il y a lieu de noter que le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, M. Cherif Rahmani, a été nommé ambassadeur de la Côte à l’occasion du Jour de la Côte méditerranéenne célébré hier à Alger.

Plusieurs personnalités avaient été nommées ambassadeurs de la Côte, parmi lesquelles la princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation Mohamed-VI pour la protection de l’environnement, et M. Renato Soru, président de la région de Sardaigne pour son soutien aux initiatives en matière d’aménagement et de gestion de la zone côtière.

Wassila Benhamed

Oued El Harrach : Les études techniques d’assainissement prêtes avant la fin 2011

En marge de la célébration du Jour de la côte méditerranéenne à Alger, le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, a déclaré que son département s’occupe de la protection de l’environnement et surtout il participe à la politique de l’assainissement. A ce titre, et au niveau de la capitale, il a indiqué qu’il est arrivé avec SEAAL en moins de 5 ans à mettre en service 16 plages qui étaient totalement polluées. « En 1998-1999, il y avait seulement 25 stations d’épuration en Algérie, qui traitaient quelque 900 000 m3 par an. Aujourd’hui on est arrivé à récupérer 650 millions m3 des eaux usées destinées à l’agriculture, et en 2015 nous allons récupérer un milliard de m3. Je pense que tout cela est une bonne chose pour la protection de l’Environnement », explique-t-il.

S’agissant de Oued El Harrach, le ministre a souligné qu’ « une étude avec les Sud-Coréens sera terminée à la fin de cette année, et toute la zone sera par la suite une zone verte, identique au jardin d’Essai. Par ailleurs il a indiqué qu’il a élaboré tout un dossier pour la modernisation de la capitale, étudié récemment en Conseil des ministres. Il a déclaré que « dans ce projet, on s’intéresse plus à la mer. Dans le cadre de l’amélioration des capacités en eau potable, nous avons programmé la réalisation de 44 stations d’épuration.»

En ce qui concerne oued Mazafran, M. Sellal a expliqué qu’il ne pose aucun problème pour l’environnement. C’est Seybouse, à Annaba, qui pollue la mer. A ce sujet, il y a un travail qui se fait au niveau de l’environnement et dans le secteur de l’hydraulique.

W. B.