Protection des personnes âgées L’avant-projet de loi débattu à l’APN

Protection des personnes âgées L’avant-projet de loi débattu à l’APN
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Le rapport préliminaire du projet de loi relatif à la protection des personnes âgées a été débattu hier en séance plénière à l’Assemble populaire nationale.

Parmi les principales recommandations de la commission de la Santé et des affaires sociales, du Travail et de la formation professionnelle de l’APN on relèvera les suivantes : « la nécessité de mettre en place des centres de soins spécialisés pour personnes âgées ou de réserver dans chaque établissement sanitaire un pavillon dédié à cette catégorie d’âges », « la nécessité pour le ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière de prendre en charge les personnes atteintes de trouble ou de pathologie mentale qui sont hébergées au niveau des centres de vieillesse », « le relèvement de l’allocation vieillesse actuellement de 3000 DA à 6000 DA ou plus ».



Quant au volet répressif du projet de loi, il a été reconduit tel quel à l’exception de quelques petites modifications. L’article 7 stipule que « les individus qui ont à leur charge les personnes du 3e âge disposant des moyens nécessaires pour ce faire, doivent garantir la prise en charge de leurs parents ainsi que leur protection avec respect, surtout lorsqu’ils se trouvent dans une situation précaire en raison de leur âge, de leur état de santé physique ou psychique ». Toute personne qui contrevient à l’article 7 énonce l’article 32 dudit projet de loi est « punie d’emprisonnement de 6 mois à 18 mois et d’une amende de 20 000 à 200 000 DA ».

La majeure partie des interventions des députés se sont focalisées sur « la dégradation des valeurs morales au sein de la société algérienne » et ont réclamé « l’édification de nouveaux centres de soin pour le 3e âge ainsi que l’ouverture des services de gériatrie (médecine consacrée à la santé et aux soins des personnes âgées) ». Le député Filali d’El Islah a reproché au gouvernement de « n’avoir fourni aucune statistique concernant la catégorie de la population à qu’il destine cette loi» tout en qualifiant l’avant-projet d’être « un document dépourvu de données ».

Le député du FNA Mohamed Dhaoui a proposé de « responsabiliser les chefs de l’exécutif communal et de les amener à prendre en charge une partie des besoins des gens du 3e âge ». Le député Begtache de l’ANR a, quant à lui demandé de procéder à l’analyse de la situation sociale de la population  » relevant au passage « la chute du pouvoir d’achat » avant de proposer l’octroi « d’une allocation vieillesse de 7500 DA l’équivalent de la moitié du SNMG ». Le député Merrar Mansour du PT a développé un contre discours qui se résume « à imputer la cause de la dégradation de

la situation des personnes âgées à la crise multidimensionnelle qu’a vécue le pays ».

Pour lui, « les familles ne sont pas à incriminer s’agissant du placement des vieilles gens dans les hospices rappelant que de nos jours la femme et le mari travaillent ». Le député du PT préconise le « soutien de l’Etat arguant que les familles toutes seules ne parviendront pas à résoudre le problème ».

Dans sa réponse, Saïd Barkat ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière n’a pas hésité à se fendre des statistiques demandées. Selon lui actuellement 2107 personnes âgées dont 877 malades mentaux vivent dans les hospices.

Le pays dispose a-t-il précisé de 32 centres de vieillesse (avec un médecin pour 62 individus) avec une capacité de 3000 places. 3 centres sont en cours de réalisation.

Selon le représentant du gouvernement le projet de loi peut être interprété comme une « sonnette d’alarme » et d’assurer que « le recours au placement des personnes âgées dans les hospices n’est pas une donnée générale, seul a-t-il ajouté 0,078 de cette catégorie d’âge (plus de 60 ans) vivent dans les asiles ».Leur nombre selon lui a atteint 2 millions 750 mille.

L.G.

Par : LARBI GRAÏNE