«La protection des consommateurs est un acte stratégique dans le plan d’action du ministère du Commerce, étant une tâche principale parmi nos activités», a indiqué hier, M. Mustapha Benbada, ministre du Commerce.
S’exprimant en marge de la journée d’évaluation de l’année 2011 organisée à la Safex (Alger), le ministre a souligné que «le contrôle de la qualité des produits destinés à la consommation sera renforcé par la dotation de chaque wilaya d’un laboratoire de contrôle des différents produits et de la répression des frau-des». Il dira que «nous sommes en train d’élargir le réseau des laboratoires de contrôle de qualité au niveau national. Actuellement nous disposons d’une vingtaine de laboratoires», avant d’ajouter que «notre objectif est d’arriver à un laboratoire au niveau de chaque wilaya. En plus de cela, un grand projet d’envergure sera réalisé prochainement, il s’agit du laboratoire national d’essais, implanté dans la nouvelle ville de Sidi Abdalah (Alger).
Il s’occupera du contrôle des équipements industriels et permettra aussi de renforcer le dispositif déjà existant». A ce titre, le ministre a souligné que «nous avons mis en place le guide du consommateur algérien qui contient des informations, des orientations et des con-seils pratiques, dont le but est d’aider les consommateurs à mieux connaître leurs droits, et à renforcer l’administration du contrôle commercial pour un meilleur encadrement du marché, avec le recrutement de 3 500 agents depuis 2010, alors que 2 500 autres seront engagés en 2012 et 1 000 en 2013 et en même temps nous sommes en train de consolider le portail du consommateur qui a été créé dans le cadre du projet de coopération avec l’Union européenne «le programme Facico» et nous allons créer le conseil national de protection du consommateur, prévu par la loi 03/09. M. Mustapha Benbada a relevé qu’un réseau d’alerte national de la prévention contre les risques liés à la consommation et une agence de protection du consommateur seront créés et devraient être opérationnels en 2012. Ce réseau national devrait constituer un outil de détection des produits à risque sur la santé du citoyen, avant l’intervention des parties concernées pour leur retrait des circuits commerciaux.
Pour appuyer ces déclarations, le ministre a cité a titre d’exemple l’affaire du lait impropre à la consommation qui a éclaté à El Bayadh. Il a précisé que les investigations dans cette affaire se poursuivent. Les premiers résultats des analyses effectuées confirment qu’il n’est pas bon pour la consommation. Nous avons donc décidé de retirer le produit du marché, et des poursuites judiciaires seront engagées contre le propriétaire de l’usine. Selon lui ce dispositif d’alerte déjà existant a démontré son efficacité. S’agissant de la régulation du marché, Benbada a indiqué que «celui-ci est lié à l’organisation. Il y a un problème d’organisation commerciale efficace, en absence de laquelle on ne peut parler de régulation. Parce que la régulation est le produit d’un système de fonctionnement. Le ministre a déploré que ce dernier soit très insuffisant en Algérie, avant d’annoncer que «durant les deux semaines prochaines, une journée sera organisée pour soulever ce problème qui influe sur la régularisation du marché». Le ministre a aussi regretté «le fait que l’Etat a très peu investi dans les infrastructures commerciales telles que les marchés de gros et de détail. En plus de cela le manque des infrastructures de proximité où il y a plusieurs cités créées sans ces centres de proximités».
Mettant l’accent sur les événements du 11 janvier 2011, Benbada a estimé qu’ils figurent parmi les causes principales de la réorganisation du circuit du commerce en Algérie, qui a permis aux citoyens de sauvegarder leur pouvoir d’achat en ce qui concerne principalement les deux produits de lar- ge consommation que sont le sucre et l’huile».
Makhlouf Aït Ziane