PARIS- Les représentants de 144 pays et l’Union européenne (UE) ont adopté jeudi au siège de l’Unesco à Paris un ensemble de directives opérationnelles visant à protéger les artistes et les contenus culturels sur internet.
L’objectif principal de ces directives est d’aider les pays à veiller à ce que les artistes et les producteurs bénéficient pleinement et équitablement du potentiel des technologies de l’information aux étapes de la création, production et distribution.
Selon un communiqué de l’organisation onusienne, les directives répondent à la nécessité de garantir une offre de contenus culturels sans discrimination quant à la provenance, la langue ou les facteurs sociaux.
Elles réaffirment également la nécessité de respecter les droits de l’homme dans l’environnement numérique, notamment la liberté d’expression, la liberté artistique et l’égalité des genres, a-t-on ajouté, indiquant qu’elles sont le fruit de cinq années de recherche et de débat avec des experts, des gouvernements et la société civile sur les défis et le potentiel créés par l’expansion des réseaux sociaux et des contenus générés par les utilisateurs, la prolifération des appareils multimédias et l’émergence de puissantes entreprises opérant sur le web.
Le rapport de l’Unesco « Repenser les politiques culturelles » avait relevé que la révolution numérique a profondément transformé les industries culturelles, au moment où les infrastructures nécessaires (les appareils et la connexion Internet) ne sont pas disponibles pour tout le monde et les artistes n’ont pas toujours les connaissances techniques pertinentes .
Le texte adopté met en relief la nécessité de protéger la liberté sur internet tout en garantissant la juste rémunération des producteurs de contenus fait depuis peu l’objet d’une attention accrue, en particulier grâce à la société civile.
Lundi dernier, lors d’une rencontre à l’Unesco de la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (CISAC), qui représente quatre millions d’artistes à travers le monde, plusieurs représentants de la société civile ont demandé à la communauté internationale de renforcer la législation dans le monde entier.