Protection de la propriété intellectuelle ,Microsoft fait la chasse aux faux certificats d’authenticité

Protection de la propriété intellectuelle ,Microsoft fait la chasse aux faux certificats d’authenticité

Capture plein écran 01042012 092730.jpgMicrosoft Algérie a présenté dans ses bureaux à Alger la campagne de sensibilisation concernant le certificat d’authenticité en présence de Mourad Nait Abdesselem, directeur général de Microsoft Algérie.

Lisa Brouri, responsable du service propriété intellectuelle, a souligné : «Nous avons constaté qu’une contrefaçon assez unique a touché le marché algérien et qui n’est pas détectable. Le client ne la sait pas : il s’agit d’étiquettes de certificat d’authenticité falsifiées. Certains dont fabriquées localement et d’autres les importent dans les classeurs et cabas de Chine et Moyen-Orient. Mêmes les clients d’appels d’offres (des ministères et institutions) en ont été victimes».

Cette campagne vise à informer les utilisateurs de matériel informatique autour de l’importance du certificat d’authenticité (COA) ainsi que son usage, former les utilisateurs autour des techniques d’identification de supports contrefaits (COA, logiciels), les éduquer autour des avantages des logiciels originaux et la valeur de la propriété intellectuelle et les sensibiliser sur le respect de la propriété intellectuelle et l’adoption des logiciels authentiques.

L’oratrice a précisé un détail : «Le certificat d’authenticité COA ne se vend jamais seul sans l’ordinateur».

Le nouveau certificat d’authenticité est doté de découpes de sécurité et d’une microcopie. La clé produit et le numéro de suivi sont recouverts d’un nouveau verni qui double la durée de vie de ces zones imprimées spécifiques. La face arrière est entièrement adhésive avec un nouveau film facilitant l’adhésion. L’unique fil de sécurité est positionné à gauche. Il a maintenant une forme plus rectangulaire. «Si vous recevez des offres concernant des certificats d’authenticité vendus séparément, sans produit associé, soyez conscient que ces propositions sont hautement suspectes. Non seulement l’achat de certificats d’authenticité isolés constitue un gaspillage d’argent, mais cela prive aussi les clients d’une licence légale pour exécuter leur logiciel», avertit Lisa Brouri.

Pour éviter la propagation de ce phénomène, 1.600 revendeurs ont bénéficié d’une formation à ce sujet. Si Microsoft Algérie a décidé de passer à l’action, c’est pour une raison bien simple : en Algérie, le taux de piratage en 2010 est de 83 % et le taux de piratage durant les cinq dernières années étaient en moyenne autour de 84 %. Le manque à gagner pour les éditeurs et leurs partenaires en 2010 était de 69 millions de dollars.

Lors d’un bref échange avec les journalistes, il a été question de la cherté de la licence Microsoft, ce qui, de l’avis de certains, pousse certains vers le piratage.

Mourad Naït Abdesselem, n’est pas d’accord : «les prix sont étudiés par rapport aux pays émergeants et puis il y a toujours un moyen pour une entreprise pour obtenir des rabais pour se retrouver avec des tarifs plus compétitifs». Il a affirmé qu’il a eu à plusieurs reprises des discussions avec le MPTIC pour voir dans quelle mesure Microsoft peut contribuer pour que les citoyens disposent d’un logiciel en lançant des programmes.

L’année 2012 sera consacrée ainsi au combat contre le piratage sous toutes ses formes. Microsoft ne veut toutefois pas aller vers la confrontation directe et préfère la sensibilisation, l’éducation et la formation mais sera plus sévère avec les entreprises qui utilisent frauduleusement les logiciels.