Protection de la couche d’ozone Plaidoyer pour des énergies propres

Protection de la couche d’ozone Plaidoyer pour des énergies propres

Le développement des énergies propres est le moyen le plus efficace pour éviter les substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO), estiment les experts.

S’exprimant lors d’un atelier technique sur la protection de la couche d’ozone, ayant pour thème, «une atmosphère saine ; tel est l’avenir que nous voulons», ces experts ont mis l’accent sur la nécessité de redoubler d’efforts pour la prise en charge de la problématique des substances appauvrissant la couche d’ozone.

Selon eux, l’utilisation excessive des gaz chimiques et toxiques est la principale cause de la détérioration de cette couche d’ozone, soulignant que les énergies vertes est la meilleure solution pour la protéger des substances qui l’appauvrissent puis que cette énergie ne produit qu’une quantité faible de polluants après transformation.

Dans ce cadre, Mohamed Bouziane, expert international dans le domaine de l’énergie propre, a estimé que l’Algérie qui importe environ 200.000 véhicules par an (plus de 550 000 en 2012), contribue à la destruction de la couche d’ozone, expliquant cela par l’augmentation de l’utilisation du gasoil qui est très nocif.

Il a rappelé qu’en 2012, la facture d’importation du carburant en Algérie «favorisant la pollution» était de 2 milliards de dollars. Il a, toutefois, préconisé l’utilisation du gaz naturel comprimé (GNC), indiquant que c’est un carburant idéal pour les véhicules, dont les émissions de gaz à effet de serre constituent la principale source de pollution.

Pour sa part, Fadila Ben Abdelmoumen , représentante de l’Autorité de régulation des hydrocarbures a estimé que les efforts pour la protection de cette couche d’ozone doivent être continus.

De son côté, Belkacem Rouissi, représentant de la direction des douanes, a indiqué que le contrôle douanier des importations de SAO n’est possible que par la contribution du ministère de l’Environnement et celui de l’Energies et des Mines.

Dans le même cadre, un représentant de Condor, présent à cet atelier, a regretté le fait que l’Algérie importe des climatiseurs, riches en SAO, alors que l’importation des SAO est interdite. Il a, par ailleurs, souligné que la production locale doit être encouragée, ajoutant que Condor, qui produit les climatiseurs, contribue à la création d’emplois et apporte une plus-value pour l’économie nationale.

Il est à noter que cet atelier est organisé par le département ministériel de l’environnement pour célébrer la journée internationale de la couche d’ozone.

A cette occasion, la représentante du ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Leila Bouyoussef, a fait savoir que l’Algérie a respecté son engagement lié à la diminution progressive des gaz à effet de serre, notamment, les chlorofluorocarbones (CFC, substances appauvrissant la couche d’ozone), et ce, conformément au protocole de Montréal, ratifié par l’Algérie en 1992.

Pour rappel, l’Assemblée générale de l’ONU a proclamé le 16 septembre date d’anniversaire de la signature en 1987, du protocole de Montréal relatif à des SAO.

Le Fonds multilatéral du Protocole de Montréal a aidé les pays en développement à respecter la conformité de leurs engagements, en finançant la reconversion industrielle. Cela en apportant un soutien technique, et en offrant des formations pour renforcer les capacités d’intervention, a souligné le ministère de l’Environnement.

Lahcene Brahmi