Protection civile et Office national du hadj Le torchon brûle entre pompiers et hadjis

Protection civile et Office national du hadj Le torchon brûle entre pompiers et hadjis

Cet Office n’a accordé que 120 places à la Protection civile devant encadrer les 36 000 hadjis et leur apporter, si besoin est, des secours. L’année passée, ils leur ont accordé 140 places et l’année d’avant 180.

Rien ne va plus entre la direction générale de la Protection civile et l’Office national du Hadj et de la Omra. En effet, selon la direction générale, cet Office n’a accordé que 120 places à la Protection civile devant encadrer les 36 000 hadjis et leur apporter, si besoin est, des secours.

L’année passée, ils leur ont accordé 140 places et l’année d’avant 180. A partir de là, la direction civile a interpellé l’Office du hadj, car constatant qu’il y a une diminution durant ces trois dernières années. C’est-à-dire qu’ils diminuent chaque année les effectifs. La direction générale de la Protection civile dit qu’elle a établi un programme sur la base de 140 places et maintenant elle doit tout revoir avec cette diminution.

Le directeur général de la Protection civile a adressé une lettre au Premier ministre pour lui demander d’intervenir et trouver une solution à ce problème, selon une source sûre. Le premier départ de hadjis pour La Mecque est programmé pour le 21 octobre prochain, la Protection civile estime que le chiffre de 120 places est insuffisant pour encadrer tous ces hadjis. Seize agences de voyages qui ont fait du tourisme «culte» un pain béni pour s’enrichir sont dans l’œil du cyclone.

L’Etat semble avoir décidé d’abattre sa lourde main contre ces affairistes «voyagistes» qui rendent la vie dure à de vieux hadjis en quête de spiritualité aux lieux saints de l’islam. D’ailleurs, le consulat d’Algérie en Arabie saoudite est en train de mener une enquête sur ces seize agences privées qui n’ont pas respecté le cahier des charges relatif aux opérations de la Omra.

Pour sa part, le directeur général de l’Office national du Hadj et de la Omra, (ONHO) Cheikh Berbara, a déclaré, en marge de la journée d’étude algéro-irannienne sur le Hadj organisée à Dar El Imam, sise à Mohammadia, que l’enquête est en cours et que tout sera dévoilé au public dans le cadre de cette affaire.

«Plus de 16 agences de voyages ayant causé des désagréments aux hadjis font l’objet d’une enquête très approfondie, effectuée par le consul général de Djeddah» a déclaré Cheikh Berbara, dénonçant des agences parasitaires et non agréées par son Office.

Ce responsable qui n’est pas exempt des ratés constatés dans l’organisation du Hadj et de la Omra est allé jusqu’à qualifier la prise en charge de ces agences de «véritable désordre» qui a causé de graves désagréments aux hadjis.

Le responsable de l’ONHO a ajouté également que ces agences se sont «jouées» de la crédulité des citoyens, précisant que certains hadjis étaient en possession de billets de voyage ouverts (sans date de retour) et d’autres n’avaient pas de lieux de résidence. L’Etat doit prendre des mesures fermes pour mettre fin à ces comportements, a insisté le ministre.

Cheikh Berbara a souligné par ailleurs que la saison de la Omra 2010 a enregistré un chiffre record en recensant plus de 182 000 hadjis dont 60 000 durant le mois de ramadhan seulement. Et la prise en charge d’un tel nombre de hadjis nécessite, d’après lui, de «gros efforts», façon de s’en laver les mains. Il promettra vaguement que «cette situation ne se reproduira pas lors de la prochaine saison du Hadj où toutes les mesures nécessaires ont été prises». Comme d’habitude.

Sofiane Abi