« Propos racistes » : visée par le juge, Naima Salhi interpelle Tebboune

« Propos racistes » : visée par le juge, Naima Salhi interpelle Tebboune
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Ouvertement islamiste, un peu trop parfois, Naima Salhi a dĂ©frayĂ© la chronique Ă  maintes reprises, notamment grâce Ă  ces dĂ©rives dirigĂ©es le plus souvent contre le courant berbĂ©riste. L’ancienne dĂ©putĂ©e a Ă©tĂ© finalement rattrapĂ©e par la justice, ce qu’elle vient de confirmer via un message qu’elle adresse au prĂ©sident Tebboune.

En effet, l’activiste Mourad Amiri, a indiqué, lundi 29 novembre, avoir été entendu par le juge d’instruction prés le tribunal de Cheraga, où il a confirmé le maintien de sa plainte contre Naima Salhi. Amiri a également précisé, dans un post publié sur sa page Facebook, que “l’affaire sera bientôt programmée”.

Une information qui a Ă©tĂ© validĂ©e aujourd’hui par Naima Salhi. L’ex-dĂ©putĂ©e a interpellĂ© le prĂ©sident Tebboune via une lettre qu’elle a partagĂ© sur les rĂ©seaux sociaux. Dans sa lettre, elle affirme avoir reçu « convocation officielle signĂ©e par le juge d’instruction », ce qui lui a causĂ©, prĂ©cise-t-elle, « une profonde blessure inguĂ©rissable ».

« Monsieur le prĂ©sident, le seul fait d’avoir acceptĂ© la plainte pour atteinte Ă  l’unitĂ© nationale contre ma personne… est une atteinte Ă  mon patriotisme », a dĂ©clarĂ© Naima Salhi en interpellant le prĂ©sident Tebboune.

Naima Salhi bientĂ´t devant la justice

NaĂŻma est loin d’ĂŞtre Ă  sa première polĂ©mique. Après s’avoir fait connaitre en prĂ´nant la polygamie (pour les hommes seulement), elle a enchainĂ© avec des attaques souvent gratuites contre tout ce qui n’est pas arabo-islamique.

Après la langue Tamazight, qu’elle refuse catĂ©goriquement, l’ex-dĂ©putĂ©e s’attaque ensuite, profitant du silence des autoritĂ©s, aux migrants subsahariens, qu’elle a traitĂ© de « source de maladie » et de « sorciers ». Mais loin de s’arrĂŞter Ă  cela, elle Ă©galement fait le buzz en affirmant qu’elle descend de la lignĂ©e du prophète.

NĂ©anmoins, si Naima Salhi a Ă©tĂ© convoquĂ©e cette semaine par la justice, c’est pour rĂ©pondre d’une affaire de  d' »incitation Ă  la haine raciale », « d’appel au meurtre », « de diffamation », et enfin pour « atteinte Ă  l’unitĂ© nationale ». Une accusation illogique d’après Naima Salhi, qui affirme qu’il s’agit plutĂ´t « d’une atteinte Ă  son nationalisme ».

Naima Salhi estime dans sa lettre adressĂ©e au prĂ©sident Tebboune qu’elle a toujours dĂ©fendu l’unitĂ© nationale, oubliant au passage de rappeler que c’Ă©tait elle qui a dĂ©clarĂ©, en 2018, qu’elle avait dit Ă  sa propre fille « si je t’entends prononcer un mot en kabyle, je te tue ».