10% des Algériens seraient atteints du virus A/H1N1 à la fin 2010. 3 600 cas désespérés, représentant 1% des personnes contaminées seront enregistrés.
C’est du moins ce qu’estime le ministre de la Santé, Saïd Barkat, intervenant hier sur les ondes de la radio Chaîne I. Ces chiffres ne se limitent pas à l’Algérie, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui prévoit davantage de contamination à travers le monde durant cette même période.
«Nous nous attendions, depuis l’apparition du virus, à un pic durant les mois de novembre et décembre» souligne le ministre, ajoutant que «l’Algérie est plutôt épargnée comparativement à des pays voisins».
Ainsi, le ministre rassure quant à la disponibilité du vaccin et affirme que tous les moyens ont été mis en place pour la prise en charge des malades. «18 milliards de dinars ont été dégagés» pour l’acquisition des vaccins et les pouvoirs publics s’engagent à mettre la main dans la poche en cas de besoin.
Autrement, tous les moyens sont mis en place et la balle est plutôt dans le camp des citoyens, appelés à suivre les consignes et orientations des spécialistes pour endiguer la propagation de la maladie, laisse-t-il entendre. Néanmoins, Saïd Barkat n’a pas donné de date précise de début de l’opération de vaccination, malgré l’importation par l’Algérie du vaccin approprié.
«Le feu vert pour l’utilisation du vaccin dépend des laboratoires de référence. Les vaccins sont soumis actuellement à des analyses au niveau de l’Institut Pasteur et rien ne sera fait sans l’autorisation des experts» affirme le ministre de la Santé, expliquant qu’il ne s’agit pas de retard ni de négligence, «nous suivons la réglementation en vigueur avant l’utilisation de tout médicament», précisant que cette procédure vise à s’assurer de la conformité du produit.
Toutefois, il indique que tous les cas suspects «sont immédiatement traités, sans attendre le résultat des analyses et ce, afin de ne perdre de temps». Actuellement, l’Algérie dispose de plus de 7 millions doses de Tamiflu et elle a les capacités d’en produire encore plus en cas de besoin, aussi 200 millions masques sont disponibles.
Le ministre a insisté sur la gratuité du vaccin qui sera d’ailleurs disponible dans les établissements de santé publics et/ou privés afin de mettre toutes les structures disponibles à la disposition des citoyens. Les femmes enceintes, les malades chroniques et les employés dans les services publics seront les premiers à bénéficier du vaccin.
Concernant la menace de grève brandie par les praticiens de la santé publique et son éventuelle répercussion sur la prise en charge des citoyens, Barkat se contentera de déclarer qu’il est sensible aux revendications des médecins et de rappeler que le peuple à besoin de leurs services, notamment dans cette conjoncture.
Sur un autre plan, l’invité de la Radio nationale précisera qu’en cas d’échec du Tamiflu, un autre traitement sera proposé aux malades, il s’agit du Samifere.
Aomar F.
