Le gouvernement est plus que jamais déterminé à donner une nouvelle impulsion à l’appareil de la production nationale, considéré comme principal levier de diversification de l’économie du pays.
C’est ce qu’a réaffirmé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de l’inauguration, mercredi, de la 24ème foire de la production nationale qui se tient du 23 au 29 décembre au Palais des expositions (Pins maritimes).
Lors de sa visite dans les différents stands, M. Sellal a exhorté les managers des entreprises nationales, publiques et privées, à améliorer leur production sur les deux plans qualitatif et quantitatif afin de contribuer à la diversification de l’économie dans une logique d’import-substitution.
Le Premier ministre a réitéré, à cette occasion, qu’il était impératif pour l’Algérie d’augmenter ses exportations hors hydrocarbures pour diversifier ses recettes en devises et réduire le déficit commercial réapparu dès le début 2015 après plusieurs années d’excédent commercial.
Les entreprises nationales sont, ainsi, appelées à s’impliquer davantage dans la démarche du gouvernement visant à substituer l’importation par la production locale.
En écoutant les préoccupations des exposants liées notamment aux lourdeurs administratives pour investir et aux difficultés d’accès aux marchés extérieurs, M. Sellal les a rassurés quant à la disponibilité de l’Etat à les accompagner.
« Diversifiez vos produits et vos investissements et nous allons vous aider », a-t-il promis à ces opérateurs les invitant également à développer des partenariats entre eux.
Consolider la préférence nationale
A travers l’élaboration d’un nouveau projet de code des investissements, le gouvernement a engagé un processus de réformes du cadre juridique encadrant l’investissement en Algérie dans une vision globale d’amélioration du climat des affaires dont l’objectif est de relancer l’investissement productif.
Pour consolider la production nationale, le Premier ministre a aussi instruit récemment les membres du gouvernement ainsi que les walis à accorder la préférence au produit algérien lors de l’attribution des marchés publics, et ce, dans le cadre des mesures de renforcement des équilibres financiers du pays.
« Le recours aux biens et services d’origine algérienne s’avère une option stratégique et un choix déterminant pour le développement de l’économie nationale », avait-il alors noté.
Il avait alors exigé des destinataires de cette note d’accorder la priorité à la production de biens et de services d’origine algérienne quand il s’agit de la réalisation de travaux et d’études, prestations de services et acquisition de fournitures hors de ceux destinés au fonctionnement des services administratifs, dans le cadre d’une procédure d’appel d’offres national et international ou de gré à gré après consultation.
En outre, le Code des marchés publics stipule qu’une marge de préférence de 25% est accordée aux produits d’origine algérienne ou aux entreprises de droit algérien dont le capital est détenu majoritairement par des nationaux résidents, pour tous les types de marchés.