La Chambre algérienne de Commerce et d’Industrie (Caci) a accordé 48 carnets ATA aux exportateurs temporaires algériens en 2013. Ce carnet, qui est une procédure instituée en remplacement de la déclaration douanière, commence à se généraliser et à attirer plus d’utilisateurs en Algérie.
Une journée d’information a été organisée, ce matin, par la Caci en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Ile de France, en vue d’expliquer le mode opératoire du carnet ATA et informer les chefs d’entreprises algériens de l’utilité de cette nouvelle procédure douanière.
Le carnet ATA est un passeport de voyage de marchandises modulable qui facilite les opérations d’exportations temporaires des entrepreneurs algériens vers l’étranger. Grâce à ce carnet, l’exportateur bénéficiera d’une réduction temporaire des formalités douanières et une suspension des droits des douanes et taxes exigibles.
La Caci qui est l’unique organisme habilité à délivrer ce document, se porte garant de tous les risques qui peuvent découler lors de l’opération d’exportations et minimise les risques de pertes financières des exportateurs. « L’opérateur algérien doit investir plus dans le secteur des exportations. Le carnet ATA a été créé pour l’aider. Nous lui offrant une garantie de 34 mois dont une année de circulation libre avec son passeport de marchandises ATA. De plus, il sera exonéré des taxes, à l’exception de paiement de 15 000 dinars HT, 1% sur la valeur des marchandises et 17% de TVA», explique Mme Ouahiba, Behloul, directrice des relations internationales à la Caci.
A travers cette démarche, la Caci souhaite apporter sa contribution dans la débureaucratisation de l’acte d’exporter dont souffrent les opérateurs algériens et de surcroit participer à l’accroissement des échanges commerciaux avec les autres pays. Par ailleurs, la Caci se doit de restituer le carnet ATA à l’expiration du délai pour ne pas entrer en litige avec les douanes.
Cette journée d’information vise à expliquer aux opérateurs algériens le mode d’emploi de ce carnet et l’utilisation de cette procédure qui remplace la déclaration douanière et dont l’objectif principal est de faciliter la circulation de marchandises au-delà des frontières. Actuellement la Fédération Mondiale des Chambres de commerce qui gère de par le monde ce système encourage les pays membres à moderniser ce système afin de faciliter la collecte et le traitement des données des opérateurs et de leurs marchandises.
Pour rappel, l’utilisation du carnet ATA est généralisée dans plus de 73 pays dans le monde, dont l’Algérie. Plus de 75 000 carnets ont été délivrés par les chambres de commerce de ces pays pour un montant de 500 milliards de dollars, en 2013. « Nous avons délivré 48 carnet ATA en 2013 et nous souhaitons réaliser plus de résultat dans l’avenir », indique Mme Behloul, ajoutant que le nombre de carnet ATA enregistré auprès des douanes algériennes a dépassé 1000 carnets.
Dans son allocution, l’animateur de la rencontre, M Xavier Fetter, responsable du carnet ATA à la CCIF, a expliqué que l’Algérie est « dans la bonne voie, mais il faut plus de temps aux opérateurs algériens pour adopter cette procédure ».
Samira Bourbia