La commission nationale de promotion de l’emploi, qui se réunit ce matin, a pour objectif de faire le point et de proposer de nouvelles pistes. Elle aura à réfléchir sur les moyens à mettre en œuvre et nouvelles mesures incitatives en matière d’octroi de crédits dont ont déjà bénéficié des milliers de jeunes dont on parle peu. L’emploi, ou plutôt son manque dont souffrent des milliers de jeunes Algériens, est une des priorités du gouvernement.
Cela a été rappelé lors du dernier conseil des ministres où le président de la République a instruit le gouvernement pour dégager des solutions efficaces de manière à adapter la formation dispensée au marché local de l’emploi dans le but de réduire le chômage des diplômés. L’économie n’est pas encore capable d’absorber la masse qui arrive chaque année sur le marché du travail.
Le marché de l’emploi accueille annuellement près de 120.000 diplômés dont 72% de demandeurs âgés de moins de 30 ans. Satisfaire autant de demandes est rendu difficile de par l’existence de distorsions entre le profil de formation et les demandes du marché du travail. Beaucoup a été fait par les pouvoirs publics à travers les mécanismes de création d’emplois par les entreprises ou le soutien financier de l’Etat. Différentes agences (Anem, Ansej, Angem, Cnac) sont les supports de cette politique qui a permis l’éclosion d’entreprises ayant permis l’insertion réussie dans le monde du travail. Un Fonds national d’investissement d’un capital estimé à 150 milliards de dinars et la création de Fonds d’investissement de wilaya qui contribuent au capital des PME créées par les jeunes sont d’autres instruments. Ils révèlent peut-être des limites, les contrats de préemploi ne représentent en fin de compte qu’un palliatif mais le système est perfectible. L’agriculture, les travaux publics ont attiré par ailleurs de nombreux demandeurs d’emploi. Parmi les mesures incitatives de nature à favoriser l’emploi, celles mises en oeuvre par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale au profit des employeurs.
Elles consistent en un abattement de la quote-part patronale de cotisation de sécurité sociale de 20% pour tout recrutement d’un demandeur d’emploi pour une période allant de six à douze mois dans les secteurs du tourisme, de l’artisanat, de la culture, de l’agriculture, du bâtiment et des travaux publics, de l’hydraulique et des services. Le taux de chômage a connu depuis quelques années une baisse notable.
Il ne frôle plus les 30% même si celui des jeunes diplômés reste préoccupant. Le chômage n’est pas spécifique à l’Algérie et s’avère une source de préoccupation pour tous les gouvernements. Il est trop facile, sans s’appuyer sur des avis de scientifiques ou des statistiques, de dresser un tableau noir de la situation. Certes, le favoritisme dans l’octroi des crédits, le recensement d’emplois précaires sont des réalités. On ne devrait pas regarder une seule face de la médaille.