A en croire le ministre du Commerce Mustapha Benbada et celui de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, le mois de ramadan de cette année «s’annonce sous de bons auspices».
Ils avancent cette assertion en se basant sur le fait que «les dispositions ont été prises, aussi bien en denrées alimentaires qui vont être abondantes et à bas prix sur les étals, qu’au niveau du renforcement des effectifs pour assurer la sécurité lors de ce mois marqué par une vie nocturne plus animée que les autres mois de l’année». Il reste cependant que chaque année à l’approche du mois sacré, c’est le même scénario. Un discours rassurant est avancé pendant que les prix des fruits et légumes et autres produits alimentaires de première nécessité flambent, tout ce que proposent, par la suite, les autorités, à leur tête l’Union générale des commerçants et artisans algérien (UGCAA), ce sont des programmes de sensibilisation. Pas plus. Chaque année, à la même période, l’UGCAA avoue dans une conférence de presse son incapacité à freiner l’appétit des spéculateurs voraces, alors que le ministère du Commerce, lui, nous a habitués à rester totalement immobile face aux dépassements des commerçants véreux. Le citoyen habitué à ce genre de discours, va-t-il, une nouvelle fois, faire l’expérience de la machine infernale des Piranhas ? Il faut espérer que non et que cette année les choses seront différentes.
R. K