Il y a quelques semaines, plus précisément au lendemain des élections locales du 29 novembre dernier, nous avions largement évoqué le problème de l’affichage sauvage et des « traces» léguées par une campagne électorale anarchique constatée dans les différentes localités de la wilaya.
Plus de deux mois après ce rendez-vous électoral durant lequel les règles les plus élémentaires de l’urbanisme et du civisme ont été foulées aux pieds par des candidats obnubilés par le seul désir d’accéder au pouvoir, force est de constater que ces traces sont encore visibles sur les murs, sur les panneaux publicitaires, et même sur les façades des institutions officielles ou de service public.
En constatant encore la présence d’affiches de la dernière campagne électorale communale et qui sont collées, disgracieusement, sur les murs et autres panneaux, dont certaines sont à moitié déchirées et les tags et graffitis portés, anarchiquement par de gros caractères aux couleurs vives, le simple passager croit que la ville ou le village qu’il visite pour la première fois est toujours plongé dans l’effervescence des élections.
Pire, certains «vestiges» des élections législatives du mois de mai de l’année passée, sont toujours présents dans les différents endroits des villes et villages de la wilaya où les anciennes traces des deux derniers scrutins (locales et législatives), encore visibles outrageusement dans les différents lieux, défigurent l’esthétique urbain et donnent un sérieux coup à l’image de marque de nos cités.
A ce propos ,il convient de souligner que certaines formations politiques et candidats indépendants sont responsables de cette situation de désordre et de confusion par leur non-respect des règles de la loi électorale en placardant des affiches et en portant des graffitis tous azimuts en dehors des lieux et espaces réglementaires.
Cependant ces candidats ne sont pas fondamentalement à blâmer puisque l’installation désordonnée des nombreuses plaques de publicité des professions libérales implantées devant les entrées des immeubles, poteaux d’éclairage ou autres murets et des multitudes d’enseignes et des plaques de réclame de divers produits de commerce, apparues en force à partir des années 1980 n’ont jamais été combattus par les services concernés.
Les «vestiges» laissés par les dernières opérations électorales, viennent à leur tour, comme une verrue sur le visage de la ville, ternir ce qui reste de son lustre.
Aussi, Il est temps que les services de la municipalité entament une grande opération de nettoyage et d’assainissement pour effacer et éliminer les «empreintes» héritées de certains candidats amis aussi de ces dizaines de commerçants et de représentants des professions libérales en mal de publicité. Sévir contre de telles pratiques est le meilleur gage du respect de la légalité.
D. Cherif