Projets innovants dans les TIC, Débat sur le financement des start-up

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Les porteurs de projets dans le domaine des TIC sont confrontés à d’énormes difficultés. Ils se plaignent d’un manque d’accompagnement financier des banques et autres dispositifs d’aide à la création d’entreprises.

Lors de la rencontre organisée, aujourd’hui, par l’Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques (A.N.P.T) à Sidi Abdellah (Alger), les experts, porteurs de projets, universitaires, banquiers et représentants de l’ANSEJ, s’échangent les accusations concernant le problème du financement des start-up dans le secteur des TIC.



Le directeur de l’ANTP, M. Youcef Aktouf, a soulevé ce problème auquel elles sont confrontées les start-up. Il dira à ce propos que l’ANSEJ ne permet par aux porteurs de projets dans les TIC de concrétiser leurs idées. «Alors que l’ANTP prend en charge ses étudiants, l’ANSEJ ne finance pas encore la matière grise », a-t-il regretté. Pour M. Aktouf, le porteur de projet en TIC n’a pas besoin de 10 millions dinars pour acquérir du matériel, mais il a besoins d’un fonds de roulement pour payer les salaires des ingénieurs. « L’ANSEJ accorde 300 000 dinars comme un fonds de roulement. C’est trop peu pour honorer les rémunérations des ingénieurs », a-t-il déploré. « On a exposé ce problème au DG de l’ANSEJ, et ce, en présence du ministre du Travail et de l’emploi qui s’est d’ailleurs engagé à régler le problème. Mais jusqu’à aujourd’hui, rien n’a été fait selon nos étudiants », a-t-il fait savoir.

Cette intervention a créé une certaine polémique entre un représentant d’une banque publique et le représentant de l’ANSEJ chargé des TIC. « Les banques exigent à ce que le projet soit rentable dans l’immédiat. Alors que nous ne demandons pas un financement en vue de l’acquisition du matériel ou des véhicules, nous souhaitons bénéficier d’un fonds de roulement qui nous permettra de payer et financer nos ingénieurs et chercheurs », a lancé une jeune fille porteuse de projet. « J’ai présenté mon projet devant la banque et la réponse du responsable était : je préfère financer un plombier ou un électricien », a-t-elle ajouté.

LG Algérie

Pour le représentant d’une banque publique, ce problème devra être réglé à « haut niveau » et non pas au niveau des banques qui ne font qu’appliquer les lois. « La banque est une institution lucrative et elle n’a pas à financer ou à accompagner ce genre de projet », a-t-il indiqué tout en soulignant que si cette entrave sera levée, l’Algérie ferait partie des rares pays au monde qui accompagnent les porteurs de projets ». Pourtant ce secteur d’activité est l’un des secteurs les plus rentables au monde, selon M. Yacine Ould Moussa, expert en économie. Le montant global des échanges commerciaux en 2013 s’élève à 72 000 milliards de dollars en 2013, dont 15 000 milliards de dollars constituent les revenus générés dans le secteur des TIC. Selon lui, les Algériens n’ont pas encore la culture des TIC, mais cela viendra un jour.

Noreddine Izouaouen