Projets de partenariat algéro-français : Plus de 20.000 emplois attendus

Projets de partenariat algéro-français : Plus de 20.000 emplois attendus
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M. Jean Pierre Raffarin, l’ancien Premier ministre français, présentement chargé du suivi de la coopération économique avec l’Algérie, et son vis-à-vis algérien, le ministre de l’Industrie, M. Benmeradi ont tenu à rappeler hier à Djennane El Mithaq, lors d’un point de presse conjoint, que leur mission est d’ordre «strictement économique».

M. Raffarin, chargé par le président Nicolas Sarkozy de faire avancer la coopération bilatérale, est arrivé dimanche soir pour une seconde mission de travail, la première ayant eu lieu fin novembre.



Un mécanisme ad hoc avait été mis en place pour évaluer et booster la coopération économique. Celle-ci sera évaluée lors d’une troisième visite prévue en mai prochain. Interrogés sur les embûches que rencontreraient les hommes d’affaires dans l’octroi notamment de visas, l’un et l’autre diront que «la question est traitée à un autre niveau et dans un autre cadre». «J’évite la dispersion», dira M. Raffarin.

Pour sa deuxième visite en Algérie, l’ex-Premier ministre français s’est dit «ravi du climat excellent du travail des ateliers». Soulignant la confiance et le niveau fort des relations entre les deux pays, M. Raffarin a réaffirmé ensuite la «volonté et la détermination d’aplanir les difficultés qui se présentent avant de préciser que l’aboutissement des projets permettra de créer 20.000 emploi directs».

Le caractère social des projets a été mis en évidence par M. Raffarin pour qui «ils ont une incidence directe sur le quotidien des citoyens». «Tous les dossiers avancent bien notamment pour la pétrochimie, l’automobile, le lait et le ciment», insistera M. Raffarin qui a rencontré le ministre de l’Energie. Il a précisé que «le nucléaire ne figure pas à ce jour au menu des discussions». Des projets comme celui du métro ou un contentieux a été réglé par le paiement de factures au partenaire français seront fonctionnels avant la fin de l’année.

Pour le métro, une médiation a été mise en place et rendra ses conclusions le 28 février. Par contre, d’autres plus stratégiques comme la filiale de production d’éthylène et de produits pétrochimiques réunissant Total et Sonatrach ne sont pas conditionnées par des échéances proches. D’un montant de 5 milliards d’euros, «ce projet ne pouvait pas se décider au cours d’une seule réunion entre des représentants», a rappelé M. Benmeradi.

LE DOSSIER RENAULT EN BONNE VOIE

En écho, M. Benmeradi a cité certains projets de partenariat tels que celui de Renault. «Nous voulons lancer une industrie automobile et nous sommes capables d’atteindre un taux d’intégration de 50 % au bout de cinq ans». Il a fait état d’une contre-proposition algérienne sur la production de 100.000 véhicules de gammes variées, et d’une liste de 50 entreprises de sous-traitance algérienne. «Cela ne nous empêche pas, par ailleurs, de rechercher d’autres partenaires».

En tout état de cause, «le dossier de Renault avance bien», rassure le ministre. Nous cherchons à bâtir des partenariats et les dernières mesures contenues dans la Loi de finances ne sont nullement une entrave devant les investisseurs», a expliqué M. Benmeradi.

«Nous avons besoin d’emplois et le partenaire français qui s’est beaucoup investi dans les hydrocarbures peut faire mieux et plus encore dans les autres domaines». Certains projets sont plus avancés que d’autres. Les affaires continuent, à en croire les officiels des deux pays, de bien marcher.