Le chef de l’unité de recherche en énergies renouvelables en milieu saharien à Adrar a indiqué, hier, en marge du Forum Asie-Arabe sur l’énergie durable qui se tient à Oran, que le projet de production d’énergie solaire permettra la réduction de 60 pour cent des coûts de production de cette énergie.
Le projet, qui entre dans le cadre du programme de coopération algéro-japonais « Sahara Solar Breeder » (SSB), sera « un modèle parfait » de la production de l’énergie solaire en s’appuyant sur les innovations et les méthodes modernes contribuant à réduire les coûts, a-t-il souligné.
Le projet, dont une des trois unités en Algérie sera réalisée à Adrar, permettra de promouvoir et d’encourager l’acquisition de panneaux solaires et leur utilisation pour répondre aux exigences énergétiques.
A ce titre, le même responsable a ajouté que l’économie des coûts de production les rendra plus accessibles à de larges couches de la société. M. Hamouda a par ailleurs, mis l’accent, sur l’importance des richesses naturelles que recèle le sahara algérien, notamment le silicium extrait du sable et utilisé dans la fabrication de plaques photovoltaïques et électriques.
« Sahara Solar Breeder » est un des investissements structurels en matière de développement des énergies renouvelables devant contribuer à amorcer le développement économique, surtout avec les perspectives de son exploitation dans la transformation et le transfert de l’énergie solaire pour alimenter de grandes infrastructures au nord du pays et son exportation vers l’Europe, a-t-il ajouté.
Pour le transfert et l’exportation de l’énergie solaire vers le nord, il sera procédé à des applications sophistiquées où l’opération de transport se fera par câbles qui assurent le transfert d’énergie selon les « courants continus » au lieu de fréquences de rotation.
Cette nouvelle technologie prévue dans le cadre de ce projet « aura un impact positif, car réduisant les fuites d’énergie résultant de l’opération de son transfert par la technologie actuelle (les fréquences de rotation) », a indiqué M. Hamouda.
Il a rappelé les étapes de développement du projet qui relève du programme de coopération algéro-japonaise « SSB » résultant de l’accord de coopération signé en août 2010 entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’USTO côté algérien, et deux agences nippones de coopération internationale et des sciences et technologies, partie japonaise.
Une délégation d’experts japonais a prospecté les sites destinés au projet à Adrar en 2010 et 2011 et effectué des analyses sur un échantillon de sable dans cette wilaya, qui ont révélé sa richesse en silicium, notamment en termes de qualité, a ajouté le chef de l’unité de recherche soulignant que l’unité de recherche d’Adrar et de l’Université « Moulay Tahar » de Saïda bénéficieront de deux unités de production de l’énergie solaire.
Aussi, l’université « Mohamed Boudiaf » d’Oran sera dotée d’un centre de recherche en énergie solaire. Les travaux du Forum arabe-Asie sur l’énergie durable se poursuivent à l’auditorium de l’Université des Sciences et de la technologie d’Oran en présence de l’ambassadeur du Japon en Algérie, M. Kawada Tsukasa, et d’experts et opérateurs dans le domaine de l’énergie en Algérie et au Japon et dans un nombre de pays arabes.
Les participants débattront lors de ce forum, qui coïncide avec la tenue du quatrième atelier international sur « Sahara Solar Breeder », en deux jours, de l’évolution dans le domaine de la production d’énergie solaire et des enjeux de promotion de ses usages dans différents milieux ainsi que son impact sur le climat et l’environnement et ses facteurs économiques.
Rania.C