Le contrat signé mercredi à Alger entre la Société nationale des véhicules industrielles (SNVI) et le constructeur français Renault portant sur la réalisation d’une usine d’automobiles en Algérie prévoit la fabrication de 25.000 unités à partir de 2014 avant d’atteindre à terme les 75.000 véhicules par an.
Les documents de ce contrat conclu après une année et demi de négociations continues ont été paraphés à l’occasion de la visite d’Etat du président français, François Hollande, à Alger.
La capacité de la future usine, prévue à Oran, pour un investissement d’environ un milliard d’euros, est appelée à passer progressivement à 75.000 exemplaires par an du modèle Symbol, une berline actuellement fabriquée au site turc de Bursa, selon des détails avancés par le constructeur français.
L’usine produira des véhicules avec un taux d’intégration de la production nationale de 42%.
Cette nouvelle unité sera détenue à 51% par l’Etat algérien, le constructeur français détenant les 49% restants.
L’usine Renault sera installée dans la zone d’activités de Oued Tlélat (Oran). Les discussions ont pris du temps car l’Algérie avait d’abord proposé le site de Bellara dans la wilaya de Jijel, tandis que Renault préférait une implantation dans la banlieue de la capitale Alger, avant de trouver un accord commun sur le choix du site de Oued Tlélat pour lequel une assiette foncière de 150 hectares a été affectée.
Une délégation mixte composée de représentants du ministère de l’Industrie et d’experts français a récemment inspecté le site du projet.
A travers ce projet, la marque française au losange vise à fournir le marché local et éventuellement des marchés situés hors d’Europe.
Classée première en Algérie en terme de ventes avec une part de 25% du marché national, Renault a écoulé plus de 100.000 voitures sur les 11 premiers mois de 2012, soit un bond de plus de moitié par rapport à la même période en 2011, d’après des statistiques fournis par cette firme.
Plus de 400.000 véhicules de différentes marques sont importés annuellement en Algérie pour un montant de 4 milliards de dollars/an. Par ailleurs, les différentes phases de mise en oeuvre du projet devraient permettre de générer quelque 6.000 emplois.