Projet d’une usine de véhicule en Algérie,Volkswagen accélère et Renault cale

Projet d’une usine de véhicule en Algérie,Volkswagen accélère et Renault cale

Selon le patron de l’Industrie, le constructeur Volkswagen veut investir seul en Algérie et le sud-coréen est intéressé par le montage.

Le constructeur Renault, qui traîne la patte, risque d´être dépassé par ses concurrents. Contrairement aux constructeurs français, les allemands et les sud- coréens sont plus déterminés à investir en Algérie.



Le constructeur allemand veut prendre en charge la totalité de l´investissement sans compliquer la donne. «Si Renault veut faire un partenariat en Algérie, Volkswagen préfère investir seul alors que les Coréens optent plutôt pour le montage», a déclaré le ministre de l´Industrie, de la PME et de la Promotion de l´investissements. Mohamed Benmeradi, qui, s´exprimant en marge des assises du Commerce, a fait un point de la situation. Sur les négociations avec le constructeur français Renault, le ministre assure que le dossier avance et qu´un accord pourrait être conclu avant la fin de l´année en cours. Se voulant rassurant, le ministre a souligné que les négociations avancent normalement. «Nous avons tenu récemment une réunion de négociations et je pense qu´on aura un accord avant la fin de l´année», a-t-il déclaré à la presse. Pour lui, le gros a été fait.

Il reste quelques questions techniques qui font l´objet de pourparlers. «Il s´agit du volet relatif à la commercialisation. Nous sommes en train de travailler là-dessus», a-t-il précisé. Pour le volet technique, le ministre affirme qu´il est complètement réglé. M.Benmeradi a fait savoir qu´il reste encore «deux ou trois réunions» avec le constructeur français pour conclure l´accord.

A quand la voiture fabriquée en Algérie? «Si nous parvenons à un accord avant la fin de l´année, nous espérons avoir la première voiture fabriquée en Algérie en 2015», prévoit le ministre. Ainsi, la voiture made in Algérie entrera en circulation dans quatre ans.

La relance du crédit automobile dépendra de l´entrée en production de ce projet. Interrogé sur la part qui sera allouée à l´exportation dans le projet, M.Benmeradi a précisé: «Avec Renault, nous nous sommes mis d´accord sur 10% des voitures fabriquées qui iront à l´exportation, notamment vers l´Afrique et l´Europe de l´Est». Quant à la qualité des partenaires algériens du projet,

M.Benmeradi a répondu: «Ça peut être une institution financière, une entreprise industrielle, et peut-être des privés». A l´instar de Renault, l´Algérie a lancé en parallèle des négociations avec les constructeurs allemands et les sud-coréens. Le ministre a avancé qu´une délégation de son ministère «est entrée ce matin (hier Ndlr) d´Allemagne après avoir visité le site de production de Volkswagen». Lequel de ces constructeurs sera choisi? M.Benmeradi affirme qu´il y a de la place pour tout le monde. A la question de savoir qui est le constructeur qui a présenté la meilleure offre, le ministre n´a pas répondu. «Nous sommes en train d´étudier toutes les propositions».

Pour M.Benmeradi, l´Algérie est un marché qui absorbe 300.000 nouvelles voitures/an et peut, par conséquent, «s´engager dans deux ou trois projets à la fois». D´une valeur d´un milliard d´euros, le projet de Renault vise à produire en Algérie quelque 150.000 voitures par an.