Projet d’une usine de montage de véhicules Renault en Algérie Toujours au… point mort

Projet d’une usine de montage de véhicules Renault en Algérie Toujours au… point mort
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Le projet de construction d’une usine de montage de véhicules Renault en Algérie est toujours en suspens. Rien de concret n’est avancé. Les deux parties, algérienne et française, se contentent de dire que les «les négociations vont bon train concernant la réalisation de ce projet. Mais aucune d’entre elles ne s’aventure à annoncer une échéance pour sa réalisation.

L’ex ministre de l’Industrie, Mohamed Benmeradi avait annoncé en grande pompe la création d’une société mixte avec le constructeur automobile français Renault pour la construction d’une usine de fabrication de véhicules en Algérie est attendue la mi- septembre écoulé.

En se fiant aux déclarations du l’ex ministre de l’Industrie, on aurait dit que le projet de l’implantation d’une usine de montage de véhicules Renault en Algérie est entré dans sa phase décisive.

Avant même la création de cette société avec le constructeur automobile Renault, Mohamed Benmaradi a quitté le département de l’Industrie, et la balle est dans le camp de son homologue, Cherif Rahmani qui lui succède à la tête du département de l’Industrie. Depuis, les déclarations sur ce projet se suivent et se ressemblent.

LG Algérie

La ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, qui a effectué un visite de travail en Algérie les 24 et 25 septembre écoulé avait affirmé que «la France est attachée à ce projet au même titre que l’Algérie, mais c’est le groupe Renault qui mène les négociations et non pas l’État français». Elle s’était contentée de dire que«les négociations se poursuivent toujours», sans pour autant s’attarder sur le contenu de ses discussions.

Cherif Rahmani abonde dans le même sens. Il a préféré ne pas se prononcer sur le sujet, en se contentant de dire que les négociations sont toujours en cours entre les deux parties pour la réalisation d’une usine de montage de véhicules Renault en Algérie.

Le P-DG du groupe Renault, quant à lui, se veut optimiste concernant l’option d’une usine de montage de sa marque automobile en Algérie. Pour ne pas contrarier les autorités algériennes, il a tenu des propos mi-figue miraisin à ce sujet.

Aucune proposition concrète qui puisse dessiner les contours de son usine en Algérie n’a été prononcée. Sans pour autant ignorer «le souhait du gouvernement algérien de se doter d’une usine qui alimenterait le marché local», il a précisé que si une usine automobile se fait en Algérie, le groupe automobile français fera tout pour que cette usine soit Renault. Hier c’était au tour du Premier ministre, Abdelmalek Sellal d’emboîter le pas à son ministre de l’Industrie.

Il a affirmé, en marge de sa réponse aux observations et questions des députés sur le programme d’action du gouvernement, hier à l’APN, que les négociations avec la société française Renault se poursuivaient toujours mais «nous ne sommes pour le moment pas parvenus à un accord» concernant la réalisation d’une usine automobile en Algérie.

Il a, par ailleurs, souligné que dans la politique économique de l’Algérie la priorité est donnée aux entreprises économiques, en veillant à améliorer leur gestion et leur accès à la technologie.

Pour rester toujours au stade de négociation, une délégation mixte composée d’experts français et de représentants du ministère de l’Industrie et de la promotion de l’investissement a inspecté le site retenu dans la zone d’activités de Oued Tlélat (à l’ouest d’Oran) où sera implantée la future usine du constructeur automobile français Renault. À l’heure actuelle, conjoncture oblige, la partie française ne peut être que réticente sur le sujet.

La crise qui touche de plein fouet, l’industrie automobile européenne en général et française en particulier ne permet pas de tels investissements. Les instructions du gouvernement français sont claires et fermes sur ce sujet. La tendance et à la limitation des délocalisations pour préserver l’emploi. Wait and see.

Hacène Nait Amara