Par Ghilès.O
Lancés en mai 2014, les travaux ne sont qu’à environ 50%.
Il y a quatre ans de cela, plus précisément en mai 2014, le lancement du projet d’hôpital de 60 lits situé à la sortie de la ville des Ouadhias (25 kilomètres au sud de Tizi-Ouzou) sur la route d’Agouni Gueghrane a suscité un gros sentiment de soulagement au sein de la population locale surtout que les responsables concernés lui avaient fixé un délai de réalisation initial de trente-six mois, mais jusqu’au jour d’aujourd’hui, les travaux ne sont qu’à environ 50% d’avancement.
Pourtant, cette structure hospitalière a été inscrite au profit de cette région montagneuse pour améliorer la couverture sanitaire dans ce versant sud de la wilaya de Tizi Ouzou peuplé de plus de 100 000 habitants éparpillés sur les quatre importantes communes des Ouadhias, Tizi n’Tléta, Ath Bouadou et Agouni Gueghrane. “Nos malades sont toujours évacués au CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou avec tous les aléas que vous connaissez. Vraiment, nous étions très heureux de posséder enfin notre hôpital de daïra, mais au bout du compte, on ne voit pas le chantier avancer à la cadence voulue”, regrette un citoyen d’Agouni Gueghrane.
Il est à souligner, dans le même ordre d’idées, que même les structures de santé de proximité (polyclinique et salles de soins) de toute la daïra ne prodiguent aux patients que quelques prestations très réduites telles que les changements de pansements, les vaccins et les injections. Pourtant, l’ex-directeur de la santé et de la population de la wilaya avait annoncé le jour de la pose de la première pierre de cet hôpital que tous les efforts allaient être déployés pour le livrer le plus tôt possible afin de soulager la population locale dont la quasi-totalité habite les zones rurales et montagneuses dépourvues de structures sanitaires.
C’est un hôpital auquel est consacrée une enveloppe financière de 128 milliards de centimes, mais le problème est de savoir si un tel budget est réellement suffisant pour la réalisation et les équipements de cette importante structure hospitalière. C’est une question qui attend une réponse quand on sait que les prix des matériaux de construction et ceux des équipements augmentent, chaque année, en des proportions vertigineuses. “C’est vrai que ce projet accuse un retard considérable puisque, pour le moment, les gros œuvres sont estimés à 50%, mais il reste encore les finitions qui sont onéreuses et prennent beaucoup de temps, ce qui nous a amenés à demander le renforcement du chantier en moyens matériels et humains. Espérons que tout ira pour le mieux dans les jours à venir parce que notre région a réellement besoin de cet hôpital”, nous dira le maire, Youcef Akir, approché à ce sujet.
Il est à rappeler que cet hôpital est pourvu d’un plateau technique de quatre spécialités et qu’il est aussi extensible. Cela étant, l’espoir de toute cette population de haute montagne repose sur la livraison urgente de cet établissement public de santé du fait que les autres unités de soins de la daïra ne peuvent combler, pour le moment, le déficit de la couverture sanitaire qu’enregistre cette région à forte densité.
O. Ghilès