Projet du nouveau code du travail,L’Ugta tire la sonnette d’alarme

Projet du nouveau code du travail,L’Ugta tire la sonnette d’alarme
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L’Ugta tire la sonnette d’alarme

L’article 25 relatif au contrat de travail déterminé inquiète les Fédérations nationales.



Qualifiant le projet de nouveau Code du travail de régression sociale et de prolongation de la politique de la mondialisation, qui vont dans le sens de la fragilisation du front social, les Fédérations nationales des travailleurs de tous les secteurs d’activités à l’exception du représentant du tourisme qui a brillé par son absence, ont décortiqué, hier, les différents articles au siège de la Centrale syndicale, l’Ugta, à Alger.

Présidée par Achour Telli, secrétaire national, chargé des affaires socio-économiques de l’Ugta, la rencontre qui s’est déroulée dans une salle sans climatisation, au point de laisser l’assistance étouffer par la chaleur intérieure, a été une occasion pour l’ensemble des représentants des fédérations de prendre la parole pour présenter leurs analyses relatives au projet du nouveau Code du travail, tout en apportant leurs propositions, avant la soumission prochaine de ce nouveau Code du travail pour le vote à l’APN.

Les Fédérations nationales des travailleurs de l’Ugta, à commencer par l’Education nationale, la Fédération du bâtiment, du pétrole, de l’électricité et du gaz, entre autres, ont été poussées à s’exprimer sur deux positions différentes, à commencer par leur satisfaction par rapport à l’abrogation de l’article 87 bis, qui a fait couler beaucoup d’encre depuis des années.

Par ailleurs, les interventions des représentants ont porté sur des critiques sévères contre certains articles, à commencer par l’article 25 relatif au contrat de travail à durée déterminée (CDD), qui donne plus d’avantages à l’employeur qu’à l’employé, l’article 542 relatif à la représentation syndicale des travailleurs sans pour autant parler des cas de syndicalistes qui «mangent avec le chacal et pleurent avec le berger», des articles relatifs au harcèlement sexuel dans le milieu professionnel et au cumul de postes et plus.

Amar Takjout, président de la Fédération nationale du textile, n’a pas manqué de faire la part des choses, en voulant adapter les lois du pays par rapport aux autres pays. «On ne veut pas et on ne peut pas vivre des situations similaires aux pays qui vivent dans des crises économiques, pendant que l’Algérie recèle toutes les richesses, afin de subvenir à la demande locale», dira-t-il.

Il reviendra sur le devoir et la nécessité de sauvegarder la souveraineté du pays qui ne devra en aucun cas faire des concessions pour satisfaire l’esprit de la mondialisation aux dépens des valeurs et de la souveraineté de chaque peuple et pays à prendre des décisions qui conviennent en fonction de la nature de l’Etat algérien.

Par ailleurs, le renforcement des prérogatives des inspecteurs de travail afin de protéger les travailleurs contre la précarité et les licenciements abusifs des employeurs qui se mettent souvent au-dessus de la loi en raison de leur ignorance des lois en vigueur ou pour d’autres considérations qui se font dans les coulisses au détriment des travailleurs.

Pour précision, le nouveau projet de loi ne concerne pas tous les secteurs, à l’image des douanes, la presse qui sont régies par d’autres dispositions légales.