Le Comité national des investissements (CNI) a tranché : le projet d’implantation d’un complexe sidérurgique dans la zone industrielle de Bellara, située sur le territoire de la commune d’El Milia, à 60 km, à l’est du chef-lieu de wilaya de Jijel, est confié aux Qataris.
L’accord sera officialisé samedi prochain à Alger avec la signature d’un mémorandum d’entente par le ministre de l’industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi et le ministre Qatari de l’économie et des finances, Youcef Hussein Kamel.
Le business plan des Qataris prévoit une capacité de production finale de l’ordre de 5 millions de tonnes d’acier par an. Mais, cette production ne sera, dans une première étape, que de 2,5 millions de tonnes.
Le groupe Cevital de l’homme d’affaires Issaad Rebrab s’est porté candidat avant les Qataris pour la réalisation du projet qu’il avait présenté aux autorités de la wilaya de Jijel le 20 août 2010. Son dossier déposé, 2 ans auparavant, au niveau de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), prévoyait la construction d’un complexe d’une capacité de production de 10 millions de tonnes par an et la création de 3.500 emplois directs et 50.000 indirects à ses débuts.
La production nationale en produits sidérurgiques, assurée en grande partie par l’usine ArcelorMittal de Annaba, ne couvre actuellement que 80% de la demande nationale. Le complément provient des importations dont le coût annuel avoisine les 10 milliards de dollars.
Cette nouvelle attribution confirme la méfiance de Bouteflika à l’endroit de l’investisseur algérien qui avait dénoncé il y a quelques mois le régionalisme dont il s’était dit victime. A noter que le même opérateur voit toujours son méga projet industriel de Cap Djinet toujours bloqué pour des raisons qu’aucune autorité algérienne n’a à ce jour voulu justifier.
Ziri Siwan
