Projet d’extension du métro d’Alger vers la place des Martyrs : Le PDG de l’EMA rassure

Projet d’extension du métro d’Alger vers la place des Martyrs : Le PDG de l’EMA rassure

Toutes les dispositions ont été prises pour préserver l’environnement ainsi que les constructions situées le long du tracé de cette future extension, dont le coût de réalisation avoisine les 15 milliards de DA.

Les travaux de réalisation de la deuxième extension du métro d’Alger, reliant la Grande Poste à la place des Martyrs, avancent à un rythme « correct », a indiqué hier le PDG de l’Entreprise métro d’Alger (EMA), M. Omar Hadbi, écartant toute menace sur les constructions environnantes.

« Les travaux de réalisation de la deuxième extension de la ligne 1 du métro d’Alger avancent à un rythme correct et ont atteint 30% à la fin de l’année passée (2011) », a-t-il expliqué dans une déclaration à l’APS. Lancés en 2010, les travaux de cette seconde extension, de 1,6 km, sont menés par un groupement brésilien-portugais et dureront 44 mois, a-t-il précisé.

Selon M. Hadbi, les appareils modernes utilisés par ce groupement permettent de réaliser la totalité des travaux en sous-terrain et sans recourir aux explosifs, habituellement utilisés dans ce genre de réalisation. « Il y a deux appareils à forer modernes et efficaces qui permettent de creuser un sous-terrain rocheux sans être obligés de recourir aux explosifs », a-t-il soutenu.

Il a fait savoir, dans ce sens, que toutes les dispositions ont été prises pour préserver l’environnement ainsi que les constructions situées le long du tracé de cette future extension, dont le coût de réalisation avoisine les 15 milliards de DA. Le PDG de l’EMA a indiqué, d’autre part, que le lancement du projet a été précédé par une série d’études techniques dont certaines ont été menées par le bureau d’études international « Andrade-Zacope », alors que le contrôle et le suivi des travaux sont assurés par le bureau d’étude canadien « Dessau ».

Interrogé sur la véracité des informations rapportées récemment par la presse affirmant que cette extension constituait une menace pour les quartiers qu’elle traverse, M. Hadbi a affirmé qu’ »elles sont infondées. » Les études « poussées » et les sondages « détaillés », qui ont été réalisés avant le lancement du projet, n’ont révélé l’existence « d’aucun risque ni pour les habitants ni pour l’environnement », a-t-il soutenu.

Il a précisé, dans ce sens, que l’ensemble de ces études ont été menées en « étroite collaboration » avec les spécialistes du ministère de la Culture, des services de Contrôle technique des constructions (CTC) et ceux du Laboratoire national des travaux publics. Cette collaboration, à laquelle a participé un expert du PNUD, s’est traduite par un ensemble de mesures qui ont permis de « lever d’éventuelles contraintes environnementales et archéologiques « , a-t-il souligne.

Parmi ces mesures figure, selon M. Hadbi, la modification de la conception de la station place des Martyrs dans le but de préserver les vestiges archéologiques découverts en 2009 lors des fouilles effectuées conjointement avec les services du ministère de la Culture et des experts de l’UNESCO. « Cette station-musée (place des Martyrs) et ses différentes voûtes qui seront aménagées en centre commercial constituent la fierté de cette extension », s’est- il-félicité.

Il a été question également d’installer un ouvrage de ventilation au niveau de la rue Amar Alkema pour « éviter tout dégât à un bâtiment vétuste situé le long du tracé » et d’inscrire le profil du tunnel de l’extension à une profondeur supérieure à 35 m pour prévenir tout risque. Selon lui, les auscultations, opérées quotidiennement dans le cadre du contrôle des travaux de réalisation et qui permettent de détecter toute déformation du terrain aussi faible soit elle, « n’ont à ce jour signalé aucune anomalie de ce genre ».

M. Hadbi a affirmé, enfin, que cette future extension va contribuer considérablement à désengorger le trafic routier dans le centre ville et à faciliter les déplacements vers et à partir de cette partie de la capitale. Il a rappelé, d’autre part, que les travaux de réalisation de la première extension du métro d’Alger reliant Haï El Badr et El Harrach devraient être achevés vers le mois d’avril prochain pour la partie génie civil. Entamés en août 2008, les travaux de génie civil de ce tronçon, long de 4 km, ont atteint en octobre 2011 un taux de 90%.

L’EMA a déjà procédé à l’ouverture des plis des offres techniques et financières des entreprises ayant répondu à l’appel d’offres international lancé en vue de la conclusion du contrat d’installation des équipements du système intégral (rail, escalier mécanique, équipement de ventilation, signalisation…), a-t-il ajouté. La ligne 1 du métro d’Alger, reliant la Grande Poste à Haï El Badr sur plus de 9 km, a été mise en service en novembre dernier. Plus de 2 millions d’usagers ont déjà emprunté ce nouveau moyen de transport.

A. S.