Je n’ai pas vu une terre aussi riche, s’est exclamé un pédologue américain.
Présent à la Foire internationale d’Alger, le groupe Lacheb y présente son grand projet : l’exploitation de 20 000 hectares à El-Bayadh, en association avec un consortium de sociétés américaines Américan International Agriculture group (actionnaire à 49% de la joint-venture, le groupe Lacheb détient 51%).
Il est escompté de la réalisation de ce projet une économie de 200 millions de dollars annuellement dans la facture des importations du pays. La société mixte a pour objectif de produire 200 millions de litres de lait par an, 36 300 tonnes de pommes de terre de différentes variétés dont des semences, 100 000 tonnes de fourrage, 22 000 tonnes de céréales, 3 000 tonnes d’amandes.
La joint-venture compte investir 5 milliards de dinars et mettre en valeur 1 400 hectares dans une première phase. Les objectifs de production précités devront être atteints au terme de huit ans d’efforts d’investissements. L’investissement global projeté est de 67 milliards de dinars, soit environ 600 millions de dollars.
On est actuellement au nivellement des terres et l’installation des pivots. “Les pivots que nous avons achetés sont beaucoup moins chers que ceux actuellement importés parce que nous nous sommes adressés directement au fournisseur”, indique M. Bouarroudj, consultant du groupe Lacheb. Ce responsable de la société défend ce projet : “Nous sommes là pour investir et non pour surfacturer, les Américains se sont impliqués parce qu’ils croient en ce projet. L’impact environnemental est maîtrisé. L’objectif de ce projet est de contribuer à réduire la dépendance de l’Algérie des importations. Nous importons 13 millions de tonnes de céréales (pour l’alimentation humaine et animale) et 3 milliards de litres de lait par an.”
Le consultant revient sur l’impact environnemental du projet. “L’eau utilisée est recyclée. Les excréments des vaches sont utilisés comme engrais naturels. L’azote dégagé par les vaches est récupéré et utilisé pour enrichir le sol”, ajoute-t-il.
“Le projet respecte l’environnement”, conclut le consultant. Sur la rentabilité du projet, Abdelhamid Bouarroudj rapporte : “Nous avons, au départ, fait des études de sol. Un des pédologues américains s’est exclamé en examinant la qualité des sols : ‘Je n’ai pas vu une terre aussi riche.’ Ce projet a un impact sur l’économie de la région : il crée un grand nombre d’emplois dans une wilaya où le taux de chômage est de 40%.”
Le consultant répond ainsi aux accusations d’un soi-disant spécialiste rapportées par la presse selon lesquelles le projet n’est pas fiable, qu’il est monté pour surfacturer et qu’il porte atteinte à l’environnement. Si tel était le cas, les Américains ne seraient jamais allés plus loin. En fait, ce projet dérange les lobbies de l’importation qui veulent que l’Algérie soit toujours dépendante de l’étranger pour l’alimentation de la population. Cela dit, il convient de souligner qu’il faudrait des dizaines de projets de cette envergure pour que le pays puisse couvrir ses besoins en lait, en céréales, en aliments du bétail et dégager des excédents en fruits et
légumes pour l’exportation.
Le privé en force
Les entreprises privées de l’agroalimentaire et de l’électroménager sont présentes en force à la 50e Foire internationale d’Alger qui se tient du 9 au 13 mai à la Safex des Pins Maritimes à Alger. On peut citer Cevital, Soummam, Ifri, Danone, Mami, Guedila, Brandt, Condor, Iris, Bya electronics, Star System, Raylan… Pour les entreprises publiques, on peut noter la présence de Sonatrach, des groupes publics chimie, I Metal, Divindus,
Gica … Concernant les banques et sociétés d’assurance, on peut citer la Cnep, la BNA, la BDL, la SAA, la Caat, GAM, Tala Assurances….