Projet de révision de la constitution : Amar ghoul propose un référendum

Projet de révision de la constitution : Amar ghoul propose un référendum

«Nous devons penser à l’avenir et à l’intérêt national au lieu de remuer le couteau dans la plaie», souligne le président du TAJ.

Le président du parti TAJ opte pour le régime semi-présidentiel afin de consolider la stabilité politique et sociale en Algérie. S’inspirant des choix et des régimes les plus répandus à travers le monde, Amar Ghoul appelle, d’emblée, à un référendum national pour assurer un meilleur ancrage politique qui devra rassembler et réunir toutes les parties algériennes sans distinction.

«Nous devons penser à l’avenir et l’intérêt national au lieu de remuer le couteau dans la plaie. La nouvelle Constitution devra être adoptée par l’ensemble des Algériens afin d’éviter tout dérapage au cas où un parti majoritaire voudrait s’éterniser au pouvoir», a indiqué, hier, Amar Ghoul, lors d’une conférence de presse au siège de son parti à Alger.

Revenant sur sa participation aux consultations relatives à la révision de la Constitution, le président du TAJ a avancé que son parti a apporté 54 nouvelles propositions et ce, en plus des 65 autres propositions qui ont été soumises pour débattre la question avec les politiques et la société civile.

Par ailleurs, M.Ghoul, ajoute que les consultations ne sont pas limitées aux invités, mais la présidence de la République est ouverte à toutes les autres parties et personnalités de divers horizons qui veulent contribuer ou enrichir le projet de la nouvelle Constitution. S’exprimant au sujet des tergiversations qui tournent autour du retour de l’ex-parti dissous qui a mené le pays à la décennie noire au prix de plus de 200 000 morts sans compter les dégâts économiques, sociaux et autres traumatismes, le président du TAJ, affirmera que «le consensus national ne parle pas du retour de l’ex-FIS ou de FIS bis.

Mais il s’agit d’une nouvelle vision politique qui devra réunir tous les Algériens autour d’une table afin d’éviter d’autres drames politiques à l’avenir», selon le conférencier qui ne s’est pas gêné de répondre à d’autres questions en tant que ministre des Transports, à commencer par la prise en charge des préoccupations des supporters algériens au Brésil et la communauté algérienne à l’étranger. Plaidant pour l’officialisation de la langue amazighe aux côtés de la langue arabe, le président du TAJ appuie que la langue amazighe, «est un patrimoine cher à tout les Algériens. Tamazight constitue un élément de stabilité et de cohésion nationale depuis des millénaires», a-t-il précisé.

La prise en charge de la langue amazighe de manière officielle est une exigence du temps et du peuple afin de barrer la route à toute exploitation partisane, souligne le président du TAJ.

Interrogé sur l’article 2 qui consacre la religion de l’Islam comme «religion de l’Etat», alors que le peuple algérien n’a nullement besoin d’un tel article puisqu’il est musulman et croit à la différence des religions depuis des siècles. Tout en faisant face au colonialisme durant des siècles, Amar Ghoul s’est contenté de répondre par «je suis fier d’être musulman, fier d’être arabe et fier d’être amazigh en même temps», sans pour autant, aller dans la profondeur de cette question qui fait polémique depuis la nuit des temps, au point de faire de la religion, un fonds de commerce et de politique au détriment des valeurs qui ont été défendues et promues par la religion de l’Islam.

Proposant l’organisation d’une conférence nationale qui devra se tenir juste après la fin des consultations autour du projet de la révision de la Constitutions, le président du TAJ n’a pas manqué de plaider pour le renforcement des libertés démocratiques et médiatiques, ainsi que la promotion des droits de la femme, des enfants et des handicapés, au lieu de répondre aux besoins par pitié seulement. L’ouverture du dialogue est une nécessité pour développer les valeurs démocratiques dans la durée.