Projet de révision constitutionnelle, Du grain à moudre pour la classe politique

Projet de révision constitutionnelle, Du grain à moudre pour la classe politique
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Le projet de réforme constitutionnelle, prévu durant le premier trimestre 2013, suscite un intérêt particulier chez la classe politique.

Les partis politiques reprennent de l’activité ces derniers jours . Plusieurs questions d’ordre politique donnent du grain à moudre à la classe politique qui a su mettre à profit des sujets brûlants qui animent la scène politique et médiatique.



Projet de révision constitutionnelle, réformes politiques, présidentielles de 2014… constituent, entre autres, des thèmes à débat. Le projet de réforme constitutionnelle, en plus d’être la loi fondamentale de tout pays, suscite un intêtret important chez la classe politique, parlementaire comprise.

Considérée comme la pierre angulaire des réformes politiques, la révision de la Constitution annoncée par le Président Bouteflika devrait intervenir durant le premier trimestre 2013, alors que la commission chargée d’élaborer ce projet sera désignée prochainement. En d’autres termes, la révision constitutionnelle fait partie des chantiers à entreprendre dans le sillage des réformes politiques et constitue le couronnement de cette démarche réformatrice.

LG Algérie

Sur ce sujet précis, le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA ), Amara Benyounes, a appelé avant-hier à Tipasa les forces politiques à se mobiliser pour mener, dit-il, «la bataille de la révision de la Constitution».

Benyounes a affirmé que son parti repose sur quatre principes fondamentaux, à savoir la préservation des dimensions républicaine et démocratique de l’Etat, la préférence du régime semi-présidentiel et l’octroi davantage de prérogatives à l’appareil exécutif et davantage de contrôle au Parlement.

«La société algérienne est convaincue que l’islam est la religion de l’Etat, loin de tout parti pris, extrémisme ou utilisation des symboles de l’identité nationale dans le domaine politique », a-t-il souligné. Gravitant autour de l a Constitution, Benyounès a plaidé pour le maintien du bicaméralisme, tout en gardant le Conseil de la nation et le tiers présidentiel, renouvelant son rejet à l’idée d’une Assemblée constituante.

Le leader du MPA a également plaidé pour la consécration de toutes les libertés et la garantie de leur exercice dans la nouvelle Constitution, ajoutant que son parti a soumis dernièrement toutes ces propositions au Premier ministre dans le cadre des rencontres de consultations organisées par le gouvernement avec la classe politique au sujet de la révision constitutionnelle.

S’agissant de la limitation des mandats présidentiels, Benyounès soutient que la nouvelle Constitution ne constituerait pas nécessairement un critère pour une véritable démocratie.

Ce qui est primordial, dit-il, c’est la transparence et l’intégrité de l’opération électorale. Sans l’ombre d’un doute, Benyounès qui a apporté son franc soutien à un éventuel 4e mandat du Président Bouteflika en 2014, ne se range pas aux côtés de ceux qui plaident pour la limitation des mandats présidentiels à deux.

Pour sa part, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a plaidé hier à Tipasa pour l’élaboration d’une charte nationale définissant le régime politique en Algérie et qui sera soumise à un référendum populaire.

«Ce sont les résultats de ce référendum qui détermineront la nature des amendements à apporter à la Constitution», a-til préconisé. Plaidant pour un régime parlementaire, Touati a insisté la nécessité de faire passer la révision constitutionnelle par la voie référendaire. Les échéances électorales qui se sont déroulées en 2012 sont l’autre thème sur lequel est revenu ce week-end le président du MSP, Bouguerra Soltani.

«Les échéances électorales que l’Algérie a connues en 2012 ont élargi le cercle du désespoir et contribué à relancer les mouvements de redressement au sein des partis», a-t-il affirmé. Notons enfin qu’une commission chargée de l’étude et de la rédaction des propositions relatives aux amendements sera installée prochainement, selon les explications fournies par Ould Kablia. Reste à savoir quels sont les articles concernés par cette révision. Le mandat présidentiel sera-t-il limité à deux comme il l’était avant 2008 ?

Y.M.