Projet de Renault en Algérie,Fin du processus des négociations

Projet de Renault en Algérie,Fin du processus des négociations

Une production de 25.000 véhicules par an est prévue dans une première phase

Une convention d’investissement pour le projet d’une usine automobile a été signée ce jeudi dernier entre le constructeur français Renault Algérie et l’Agence nationale de développement industriel (Andi).

Le projet Renault fait ses premiers pas en Algérie. Les négociations, lancées depuis trois ans avec le constructeur automobile français, ont enfin abouti à un accord. Une convention d’investissement pour le projet d’usine automobile a été signée ce jeudi dernier entre le constructeur français Renault Algérie et l’Agence nationale de développement industriel (Andi), rapporte le site électronique TSA. Cette signature constitue la dernière étape des négociations entre les deux parties qui ont duré plus de trois ans.

L’implication de Renault pour mener à bon port ce projet sera récompensée. Le gouvernement algérien s’engage à garantir des avantages. Renault bénéficiera, durant les trois phases de réalisation de son projet, de nombreux avantages et exonérations. Pour une durée de 10 ans, à compter du constat d’entrée en exploitation du projet, Renault bénéficiera de «l’exonération de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), et de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP)», selon l’accord conclu.

Il bénéficiera de «l’exonération et /ou franchise des droits, taxes, imposition et autres prélèvements à caractère fiscal et douanier frappant les acquisitions opérées tant par voie d’importation que sur le marché local, des biens et services nécessaires à la réalisation des investissements», indique une source proche du dossier. Pour une durée de cinq ans et pour chacune des phases de réalisation, le projet sera également exonéré des droits, taxes, impositions et autres prélèvements à caractère fiscal et douanier «frappant les acquisitions opérées tant par voie d’importation que sur le marché local des pièces et composants des véhicules».

Les deux parties ont ficelé toutes les questions suspendues. Pour le transfert des dividendes, Renault sera soumis à l’article 31 de l’ordonnance 01-03 qui stipule que «les investissements réalisés à partir d’apports en capital, au moyen de devises librement convertibles, régulièrement cotées par la Banque d’Algérie et dont l’importation est dûment constatée par cette dernière, bénéficient de la garantie de transfert du capital investi des revenus qui en découlent. Cette garantie porte également sur les produits réels nets de la cession ou de la liquidation, même si ce montant est supérieur au capital initialement investi».

Le projet de réalisation de l’usine s’étend sur une superficie de 151 hectares.

Une production de 25.000 véhicules par an est prévue dans une première phase avant d’atteindre 75.000 voitures/an. L’usine bénéficiera d’une meilleure plate-forme technologique de la société Renault, ce qui permettra la production d’une voiture avec les mêmes critères en vigueur en France.

La première voiture Renault Algérie sortira à Oued Tlélat, en novembre 2014. Le projet Renault va réduire la crise du chômage en créant 2000 emplois. Ce projet va contribuer au développement d’une véritable industrie.

En plus des emplois, plusieurs entreprises seront créées. 13 entreprises publiques et privées de sous-traitance d’Oran ont été retenues dernièrement dans le cadre du projet de l’usine automobile Renault Algérie qui sera implantée dans la daïra de Oued Tlélat, a indiqué le directeur de l’industrie et des petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’investissement de la wilaya, Abderrahim Khaldoun. Ces entreprises spécialisées dans plusieurs créneaux dont le caoutchouc, les batteries, le plastique font partie de plus de 26 entreprises au niveau national retenues par le comité chargé d’identifier les entreprises de sous-traitance de ce projet, a souligné, à l’APS, M.Khaldoun. Cette opération intervient dans le cadre des objectifs de concrétisation du projet de l’usine Renault Algérie qui seront concentrés sur l’intégration nationale de ce genre de projets.

En inspectant le projet de réalisation de l’usine Renault lors de sa visite dans la wilaya d’Oran, en avril dernier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait insisté sur la nécessité d’intégrer des entreprises nationales en sous-traitance dans le cadre de ce projet.