Projet de loi sur les partis: des députés appellent à la levée des « contraintes administratives »

Projet de loi sur les partis: des députés appellent à la levée des « contraintes administratives »
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Plusieurs députés ont appelé mercredi à Alger à la levée des « contraintes administratives entravant l’agrément de partis politiques en voie de constitution ».

Intervenant lors du débat général à l’Assemblée populaire nationale (APN) autour du projet de loi sur les partis politiques, le député Mohamed Mahmoudi du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a indiqué que la mission d’un parti politique « consiste en la mise en oeuvre de leurs programmes et être à l’écoute des préoccupations des citoyens et non de courir derrière l’administration pour avoir son agrément ».

Dans ce sens, le député Kamel Guergouri de la même formation politique a noté que le nouveau texte « consacre l’autorité de l’administration sur les partis, notamment en ce qui concerne l’ingérence dans les affaires internes de ces partis ». Considérant que le projet de loi sur les partis « n’a pas atteint le seuil des réformes politiques initiées par le président de la République », le même intervenant a appelé à la nécessité de confier le dossier d’agrément des partis au pouvoir judiciaire pour « plus d’équité et de transparence ».

De son côté, Mohamed Touhami du Parti des Travailleurs (PT) est allé dans le même sens, réaffirmant le soutien de sa formation politique au principe de « non ingérence de l’administration dans la constitution des partis ». « Cette question doit être tranchée par le peuple », a-t-il mentionné, en faisant allusion au bilan de chaque parti lors des échéances électorales et son niveau de représentation au sein des institutions élues. Le député Filali Ghouini du Mouvement El-Islah a, pour sa part, insisté sur la nécessité de « sortir l’agrément des partis de l’hégémonie administrative », tout en plaidant pour une « volonté saine » à même de concrétiser les réformes initiées par le président de la République ».

Le député Azzedine Boutaleb du parti du Front de libération nationale (FLN) a, quant à lui, mis en avant le rôle des partis politiques dans la société, soulignant que leur rôle « est d’être constamment à l’écoute des préoccupations des citoyens et ne pas se contenter d’activités occasionnelles lors des échéances électorales ».

Intervenant dans le même cadre, le député Mohamed Guedji du Rassemblement national démocratique (RND) a déploré la situation d’ »immobilisme » dans laquelle se confinent les partis, soulignant l’importance de ce projet de loi pour « donner une nouvelle impulsion à l’activité partisane ».