– Le projet de loi relatif à la protection de l’enfant, adopté mardi par le Conseil des ministres, représente une « grande victoire » pour l’enfance algérienne et un « pas historique » pour la promotion et la défense des droits de l’enfant, se félicite Mohamed Chérif Zerguine, militant des droits de l’enfant et auteur de plusieurs livres sur l’enfance abandonnée.
« L’adoption d’un projet de loi sur la protection de l’enfant est une grande victoire pour l’enfance algérienne. Il s’agit d’un pas historique pour la promotion et la de défense des droits de l’enfant en Algérie. En tant que militant des droits de l’enfant, je ne peux que me féliciter d’une telle décision », a indiqué M. Zerguine à l’APS.
Le Conseil des ministres, réuni mardi sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adopté un projet de loi relatif à la protection de l’enfant qui précise notamment la notion de l’enfant en danger et énonce son droit à une protection judiciaire.
Le projet de loi prévoit aussi la création d’un organe national pour la protection et la promotion de l’enfance, ainsi que l’institution d’une journée de l’Enfant qui correspondra à la date de promulgation du texte de loi en l’objet.
Pour M. Zerguine, ce projet de loi, après promulgation et publication dans le journal officiel, « comblera le vide juridique qui existe dans la législation algérienne en terme de protection de l’enfant d’une manière générale », estimant qu’il représente un « bon début » pour l’élaboration d’un code de la protection de l’enfant.
Il a toutefois souligné le rôle que devront jouer les membres de la société civile et les appareils judiciaires de l’Etat pour la vulgarisation, d’une part, et l’application, d’autre part, des dispositions du projet de loi, une fois adopté.
Né le 25 novembre 1963 à Constantine, Mohamed Chérif Zerguine, est un écrivain qui défend la cause de l’enfance abandonnée.
Lui-même né de parents inconnus, il publie au mois de mars 2009 son témoignage sur la condition des enfants abandonnés « Pupille de l’Etat. La Peur de l’Inconnu », et produit un film court-métrage « Mon nom hantait mes nuits », afin de sensibiliser la société à cette catégorie vulnérable de la population pour une meilleure prise en charge.
Au mois de mars 2011, il publie « Nés sous X dans le monde arabo-musulman ». Ce questionnement à l’endroit des exégètes religieux revendique entre autre le recours au test ADN pour établir la filiation de l’enfant né hors mariage, quand le géniteur est identifié.
