Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Pr. Mokhtar Hasbellaoui, a affirmé dimanche à Alger que le nouveau projet de loi sur la santé « couronne la démarche des réformes réelles et globales du secteur de la santé en Algérie et préserve plusieurs principes de base dont la gratuité des soins ».
Les réformes du système national de santé concrétisées par ce projet s’articulent autour de plusieurs principes de base dont « la gratuité des soins », l’un des acquis à préserver conformément aux instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a déclaré le ministre lors de la présentation du projet de loi sur la santé devant la Commission de la santé et des affaires sociales du Conseil de la nation, présidée par Mme Louisa Chachoua.
Dans ce cadre, M. Hasbellaoui a rappelé que « l’Etat assure, dans le cadre du nouveau projet, les soins pour tous les citoyens à tous les niveaux et oeuvre à réduire les disparités entre les régions en termes d’accès à ces services et l’instauration du principe de complémentarité effective entre les deux secteurs public et privé dans le cadre du système de santé inclusif ».
Ce projet de loi assure « les droits du patient de s’informer de son état de santé et de son droit de bénéficier des services d’un médecin-traitant », a fait savoir le ministre qui a cité « l’unification du dossier médical au niveau national et la prise en charge des personnes victimes de catastrophes ou de certains cas exceptionnels tout en préservant les droits des malades atteints de maladies mentales ».
Le nouveau projet de loi porte sur « l’obligation faite au patient et aux personnes les accompagnant de respecter les professionnels de la santé et de s’éloigner de toutes formes de violence ou d’attenter aux biens de l’établissement », a-t-il dit.
Concernant le financement du secteur pour répondre aux besoins du citoyen en matière de santé, le premier responsable du secteur a indiqué que ce volet nécessitait, dans le cadre de cette loi, de trouver de nouveaux mécanismes adéquats visant à « diversifier les sources de financement sans toucher à la gratuité des soins et ce pour maitriser les dépenses et partant, améliorer la qualité des soins et l’efficacité des prestations de santé ».
M.Hasbellaoui a mis l’accent sur l’importance de « maintenir le service civile obligatoire », pour réduire l’écart en matière de prestations sanitaires, préventives et thérapeutiques dans les régions à faible couverture sanitaire.
Le ministre a souligné dans ce sens que l’Etat se chargeait de la mobilisation de tous les moyens matériels, humains et techniques pour accomplir le service civil dans des conditions favorables.
Le premier responsable du secteur a annoncé en outre l’introduction d’un nouveau statut portant sur les établissements sanitaires publics qui « permet une gestion basée sur des mécanismes de planification et de gestion modernes, constituant un moyen d’assurer l’opération de conventionnement de manière définitive.
Le ministre a souligné que la loi prévoit, par ailleurs, de nouvelles dispositions relatives aux développements enregistrés en matière de pratiques médicales dans le domaine de médecine légale, les moralités et les éthiques relatives aux pratiques médicales de manière générale ainsi que les bioéthiques médicales qui couvrent le don d’organes, l’implantation d’organes.
Après avoir salué le travail de tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce projet, M. Hasbellaoui a affirmé qu’il donnera une nouvelle impulsion au secteur lui permettant de devenir « plus inclusif et plus moderne ».
Au terme de l’exposition, le représentant du Gouvernement a répondu aux questions de la commission relatives aux mesures et aux procédures que prévoit le projet de loi et ce avec plus d’explications et de clarifications.