La commission d’évaluation des offres pour la réalisation de la Grande Mosquée d’Alger devra terminer son travail et désigner l’entreprise en charge du projet avant la fin du mois de Ramadhan.
C’est ce qui a été annoncé jeudi dernier sur les ondes de la Chaîne 1 par le ministre des Affaires religieuses et du Wakf, M. Bouabdallah Ghlamallah, qui a indiqué que «le processus de conception de ce projet a été minutieusement mené en intégrant les exigences requises». Toujours selon le ministre, toutes les études nécessaires ont été menées à bien par des spécialistes. Il s’agit de trois soumissionnaires en lice pour la réalisation du projet. Le premier relève du groupement libano-italien (Arabian Construction Company – ASTALDI) pour la réalisation du projet en 42 mois avec une offre de 218.628.583.209 DA ; le second est celui du groupement algéro-espagnol (ETRHB Haddad-Cosider- FCC) avec un délai de réalisation de 44 mois pour une offre de 130.492.618.221 DA et le troisième fait partie de l’entreprise chinoise (China State Construction) avec une offre estimée à 109.051.415.746 DA pour une durée de réalisation de 48 mois.
M. Bouabdallah Ghlamallah avait annoncé, en mars 2009, à l’occasion du lancement de l’opération d’aménagement du terrain destiné à cet ouvrage, situé à Mohammadia, que des modifications et corrections ont été apportées au plan initial, grâce, a-t-il dit, à la contribution d’architectes et spécialistes.
On compte 200 ateliers et plusieurs conférences organisés avec la participation d’experts algériens et étrangers pour l’étude de ce projet, notamment en ce qui concerne le recours aux techniques parasismiques. Des experts ont recommandé dans la réalisation de cet ouvrage l’utilisation de l’acier, dans la mesure où la construction métallique présente des qualités qui lui sont spécifiques.

Selon ces spécialistes, l’acier est un produit homogène et ductile qui ne connaît pas de vieillissement ou de destruction par dégradation interne, permettant aux structures de résister aux chocs des séismes.
D’une capacité de 120.000 fidèles, la mosquée, qui s’étend sur une superficie de 20 hectares, sera dotée d’une salle de prière (2 ha), d’une maison du Coran, avec une capacité d’accueil de 300 places pédagogiques au profit des étudiants en post-graduation, et d’un centre culturel islamique. Il comptera aussi une bibliothèque de 2 000 places, un parking pour 6 000 voitures et des espaces verts.
Outre une salle de conférences de 1 000 places, un musée relatant 15 siècles d’art et d’histoire islamique et un centre de recherches sur l’histoire de l’Algérie sont également prévus dans le projet.
Tel qu’il a été conçu, ce projet se présente, selon les responsables du secteur, comme un futur monument d’art qui doit préserver, dans la durée, la beauté de ses traits caractéristiques pour illustrer la grandeur de la culture islamique dans toute sa dimension. C’est pour cette belle raison que le processus de conception a été minutieusement mené par le ministère concerné, en intégrant les exigences requises par le projet.
S. SOFI