Projet d’appui à la stratégie nationale de la pêche et de l’aquaculture: Les recommandations des experts

Projet d’appui à la stratégie nationale de la pêche et de l’aquaculture: Les recommandations des experts

Le projet d’appui à la formulation de la stratégie nationale de la pêche et de l’aquaculture et les perspectives de sa mise en œuvre a été clôturé, hier lundi, avec l’adoption d’une batterie de recommandations.

M. Kebci – Alger (Le Soir) – Des recommandations qui vont en droite ligne de la politique claire et innovante adoptée ces derniers temps par les pouvoirs publics, pour un développement socioéconomique industriel touristique et environnemental du secteur de la pêche en accord avec la stratégie nationale à travers le projet «Appui à la formulation de la stratégie nationale de la pêche et de l’aquaculture (avec une attention particulière sur la pêche artisanale) 2015-2020 et lancement d’actions prioritaires préparatoires». Cette politique vise à améliorer la sécurité alimentaire et nutritive de la population.

Ces recommandations dont a fait lecture Kamel Baïri, qui fait partie de la dizaine d’experts engagés dans ce projet s’inscrivant dans le cadre de la coopération entre le PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement) et l’Algérie, sont de deux ordres : d’urgence et celle spécifiques aux différents domaines traités ; les premières visent à assurer le cadre de fondation d’un développement durable selon les principes cohérent avec l’économie bleue comme le règlement juridique et pratique de la question des droits de pêche afin de contrôler l’accès et notamment les flux d’entrée et d’activité pour ce qui concerne les prélèvements de ressources par les différentes composantes du secteur des pêches, l’engagement de l’Etat dans la mise en place d’un Plan national de gestion des capacités (PNGC) de pêche afin de s’assurer du recensement exhaustif des flottes en présence, celles en activité, celles en capacité de pêcher et celles susceptibles de sortir des fichiers de flotte, le renforcement immédiat des capacités des organisations et institutions professionnelles ou délégations territoriales de l’administration afin de permettre leur participation à la mise en œuvre de la stratégie…

Quant aux secondes recommandations, elles relèvent de plusieurs domaines. Pour l’halieutique, les experts souhaitent le gel de l’effort de pêche et la consolidation des registres de flotte et celle du plan de travail relatif à l’évaluation et suivi des stocks (plan pluriannuel), l’amélioration des travaux de recherche en écologie et biologie des espèces exploitées et exploitables, le développement d’un programme d’activités de suivi-évaluation des impacts des engins de pêche, l’établissement des cartes écosystèmes, ressources et capacités de pêche avec les calendriers d’activités,… Dans le domaine socio-économique et juridique, il a été recommandé de mettre en place un observatoire socio-économique des pêches et de l’aquaculture, de développer un partenariat avec les organisations professionnelles pour renforcer leur propre suivi, d’étudier avec les professionnels, les effets attendus des modifications de mise en première vente des produits débarqués dans le cadre de pilotes «halles à marée», de mettre en place un programme d’évaluation des rentes halieutiques par modélisation bioéconomique, d’adapter les institutions à la promotion de l’Economie Bleue (pêches et aquaculture),…

Pour ce qui est de la commercialisation, il a été conseillé de renforcer l’encadrement technique et intersectoriel de la filière pêche en Algérie, de redéfinir le dispositif pour un système d’information efficace impliquant les professionnels, de renforcer les capacités pour une autonomie des services vétérinaires de la pêche, de normaliser et sécuriser les conditions de sécurité dans les ports,…

M. K.