Progression inquiétante du mildiou de la pomme de terre : SOS des agriculteurs de Chlef

Progression inquiétante du mildiou de la pomme de terre : SOS des agriculteurs de Chlef

Cette maladie risque de provoquer de sérieux ravages.

Pour des centaines d’agriculteurs qui produisent la pomme de terre dans la plaine de Cheliff qui compte plusieurs communes de la wilaya de Chlef, la menace du mildiou est pesante et devient de plus en plus sérieuse et inquiétante.

Selon leurs témoignages, la progression de cette maladie est étonnante et risque de provoquer de sérieux ravages sur l’ensemble de la culture de la pomme de terre. “Le danger est imminent, car cette maladie a déjà fait son apparition, notamment à Ouled Ben Abdelkader, à Oum Drou, à Ouled Abbès et à El-H’baïr, où d’importants hectares de culture de la pomme de terre sont presque totalement détruits. C’est suite aux récentes intempéries qui ont frappé la région que cette maladie a rapidement fait son apparition”, témoignent de nombreux agriculteurs rencontrés à El-H’baïr, au nord-est de la ville de Chlef, où plus d’un hectare de culture de ce tubercule a complètement disparu.

Les mêmes agriculteurs qui reprochent à la direction des services agricoles de la wilaya de ne pas avoir prêté attention, du moins à ce jour, à leurs préoccupations qui deviennent harcelantes et lourdes de conséquences, regrettent que la pomme de terre qui est sur le point d’être récoltée, si elle est récupérable bien sûr, ne peut, en aucun cas, faire l’objet de stockage habituel pour différents objectifs. “Face à ce désastre inattendu qui nous tombe sur la tête, nous assumons seuls toutes les conséquences négatives, car les dégâts causés sont considérables. Nous nous trouvons donc dans l’obligation de recourir à des traitements qui sont coûteux pour lutter contre cette maladie, alors qu’aucun soutien de la part de la direction des services agricoles de la wilaya ne nous est accordé malgré nos multiples SOS”, lancent plusieurs fellahs qui se disent, gravement ruinés, car endettés jusqu’au cou depuis l’apparition de cette maladie, il y a quelques années.

AHMED CHENAOUI