Programmes d’importation de médicaments pour 2012 : Traitement de choc contre la pénurie

Programmes d’importation de médicaments pour 2012 : Traitement de choc contre la pénurie

Les programmes d’importation rationnellement élaborés permettront d’éloigner à terme le spectre de la pénurie.

Les programmes d’importation des produits pharmaceutiques pour l’année 2012 ont été délivrés à 69 opérateurs pharmaceutiques versés dans la production du médicament. Le ministre de la Santé, a mis en exergue l’importance de ces programmes d’importation, qui bien menés, contribueront à enrayer le spectre de la pénurie qui a touché certains médicaments ces derniers temps. Le ministre a estimé que la stabilité politique d’un pays repose sur sa stabilité sociale, celle-ci ne pouvant être garantie sans la santé, donc le médicament. Selon lui, les opérateurs pharmaceutiques ont un grand rôle à jouer dans l’édification de l’économie nationale, affirmant qu’il n’y aura plus désormais de monopole de qui que ce soit sur le marché du médicament en Algérie. Le ministre de la Santé a indiqué qu’à la faveur des programmes d’importation, chaque producteur s’engage à importer les quantités autorisées dans les trois mois qui suivent la délivrance de ces programmes, conformément au cahier des conditions techniques à l’importation. L’importateur est tenu, en outre, à fournir mensuellement l’état de ses stocks commerciaux. M. Ould Abbès a noté qu’ aucun pays au monde ne pouvait se targuer d’autosuffisance en matière de production de médicaments, citant à titre d’exemple les USA, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, qui, en dépit de leur statut de pays très développés, n’en continuent pas moins d’importer des médicaments. Le ministère avait promis que la tutelle allait tout faire pour faciliter la tâche aux producteurs, indiquant toutefois que ceux qui ne respecteront pas leurs engagements seront sanctionnés. Il y a lieu de noter que la facture annuelle des médicaments, avoisine 2,5 milliards USD soulignant que cette facture a été gonflée par les importateurs induisant, des pertes au Trésor public au profit des laboratoires étrangers. Le ministre a indiqué que certains médicaments étaient importés par le groupe SAIDAL à un prix inférieur à celui des importateurs privés précisant que le ministère de la Santé avait entamé des négociations avec les laboratoires qui fabriquent ces médicaments et est parvenu à une réduction de leurs prix. L’intervention du ministère répond au souci de préserver la santé du citoyen et les deniers publics. En ce qui concerne la pénurie de certains médicaments, le ministre de la Santé a réitéré qu’il s’agissait d’un problème de distribution et de non professionnalisme des importateurs, distributeurs et vendeurs de gros rappelant la nécessité de relancer un mécanisme de contrôle en collaboration avec les Douanes afin de les amener à respecter les programmes d’importation.

Wassila Benhamed