Programmes de reboisement

Programmes de reboisement

Objectif : atteindre le seuil des 70.000 ha/an

Dans son évaluation des efforts déployés par l’Algérie durant les cinquante années d’indépendance en matière de reboisement et de protection de la forêt, le  directeur général des forêts (DGF), M. Mohamed Seghir  Noual, a évoqué les diverses réalisations du secteur des forêts, les projets significatifs et les perspectives liées à son développement.

Il signalera dans cet ordre d’idées que notre pays  a fait des efforts considérables dans le domaine de la protection des ressources naturelles et de la lutte contre la dégradation des sols.

Une priorité significative a été accordée aux programmes de reboisement  sur toute l’étendue du   territoire national. La démarche entreprise avait pour objet de faire face aux multiples dégradations perpétrées à l’encontre du patrimoine depuis la guerre d’indépendance et, ce faisant, permettre sa reconstitution progressive par  le lancement de plusieurs  programmes étalés sur différentes phases.

A ce titre, poursuit-il, le bilan physique des plantations a dépassé 1.194.108 hectares pour la période 1962  -1999, suivi par le Plan national de reboisement (PNR) qui impulsa depuis son lancement en 2000,  une nouvelle dynamique aux programmes de planta-  tion, stimulant  l’effort de reboisement à travers des réalisations  annuelles estimées en moyenne à 50.000 ha.

Pour ce qui est de la question relative à l’action entreprise par les pouvoirs publics en matière de lutte contre les incendies de forêt, la sauvegarde du patrimoine  forestier, la désertification, M. Mohamed Seghir Noual a déclaré que  les  efforts fournis  en matière de reconstitution doivent évoluer crescendo pour faire face aux multiples agressions subies par le patrimoine forestier, à l’image des incendies, leur recrudescence et leur courte rotation dans le temps et l’espace. Aussi, il ne  faut pas omettre les effets induits par la dégradation des écosystèmes naturels,  particulièrement en zones semi-arides, sous les effets conjugués du phénomène  de désertification et son corollaire la sécheresse, qui pèsent significativement sur l’intégrité des espaces steppiques et présahariens.

Ce constat impose davantage d’efforts en matière de reconstitution  pour pouvoir stabiliser la tendance induite par le phénomène des changements  climatiques qui demeure la cause fondamentale favorisant et exacerbant toutes les formes de dégradation du milieu forestier.  Concernant le PNR,  Mohamed Seghir Noual souligne que depuis son lancement en 2000, il  a permis la plantation de plus de 600.000 ha avec une moyenne annuelle qui est passée de 40.000 ha  durant les six premières années du PNR à 50.000 ha actuellement. Son  rythme de réalisation est en progression continue. L’objectif de la DGF est d’atteindre le seuil des 70.000 ha/an, et au-delà, a-t-il enfin précisé.

M.B.