En l’espace d’une semaine, l’Algérie a vécu deux événements politiques très importants et qui sont décisifs pour l’avenir du pays. Il s’agit tout d’abord du Conseil des ministres qui a adopté deux projets dont la portée est considérable.
Le premier projet est relatif à la loi de finances pour 2011. Projet ambitieux, puisque le montant du budget, fonctionnement et équipement confondus, dépasse 6.600 milliards de dinars. C’est une claire indication que l’Algérie est toujours sur la trajectoire d’un développement continu et ambitieux, d’autant plus que c’est aussi la concrétisation du programme 2010-2014. Programme qui a mobilisé une enveloppe de 286 milliards de dollars pour sa réalisation. Pour tous les observateurs avertis, c’est d’abord la stabilité qui est ainsi confirmée, à travers la poursuite du développement et les orientations de la nouvelle politique économique et financière.
C’est aussi, et c’est loin d’être un détail anodin, l’Algérie a les moyens de sa politique de développement même dans le contexte international caractérisé toujours par la persistance de la crise financière mondiale. D’ailleurs, elle projette de réaliser un taux de croissance de 4% du PIB et 6% de croissance hors hydrocarbures en 2011.
L’autre événement est l’adoption par le Conseil des ministres du nouveau code communal, c’est devenu une nécessité de le revoir à la lumière des mutations vécues par l’Algérie et ce, dans tous les domaines. En outre, il fallait harmoniser les relations Etat-collectivités à la lumière aussi des impératifs de la démocratie et des exigences de l’Etat de droit. A cela, il faut y ajouter un élément déterminant représenté par le rapport citoyens/élus.
La démocratie est amoindrie si les autorités locales ne sont pas à l’écoute des doléances des citoyens. C’est du ressort des autorités locales d’être au fait des préoccupations des populations afin de trouver des solutions idoines à leurs difficultés quotidiennes.
Des élus locaux murés dans leur tour d’ivoire ne servent pas la démocratie et bien souvent des dérives peuvent se produire quand il n’existe aucun dialogue entre gouvernants et gouvernés.
A la suite du Conseil des ministres, le Président de la République a opéré un vaste mouvement des walis, qui a touché pratiquement l’ensemble des wilayas. Des départs, beaucoup de nouveaux, des mutations, en un mot un mouvement en profondeur.
Là aussi, ce mouvement s’explique par les mutations du pays et aussi par le souci des autorités de passer à une autre étape plus qualitative. En effet, l’Algérie est engagée dans un vaste processus de développement durable, avec la mise en œuvre du programme 2010-2014.
Les walis sont notés aussi pour leurs performances et efficacité. Leurs missions sont immenses et décisives avec les politiques régionales de développement. Par conséquent, ils doivent travailler en harmonie avec les élus locaux pour relever les défis du développement et contribuer efficacement à la prise en charge des préoccupations des citoyens.
E. M.