L’année 2010 est, incontestablement une année charnière. D’abord, c’est l’année où tous les projets inscrits dans le plan 2004-2009 ont été achevés et donc livrés. C’est une étape importante dans la vie du pays.
En effet, la livraison de l’autoroute Est-Ouest constitue un événement d’envergure historique. Cet ouvrage, long de plus de 1200 km qui relie les deux extrêmes du pays, non seulement améliorera considérablement la circulation des biens et des personnes dans des conditions de sécurité et de confort, mais aura un impact économique et commercial déterminant.
Toutes les régions du pays en profiteront et connaîtront un regain d’activités. Car, l’autoroute Est-Ouest va permettre la création de plusieurs pénétrantes, ce qui ne fera qu’augmenter les chances d’un décollage généralisé. En réalité, cette autoroute a un intérêt stratégique indéniable et contribuera efficacement à la création d’emplois et donc à la croissance économique.
Dans le sillage de cet ouvrage, d’autres projets seront livrés dans le secteur de l’habitat, de l’hydraulique, de la santé, de l’éducation/formation… Cependant, il ne faut pas occulter un autre aspect tout aussi décisif, c’est que le programme présidentiel 2010-2014, débutera cette année aussi. Cela veut dire, en clair, que de nouveaux projets vont être lancés. D’ailleurs le budget d’équipement de cette année a déjà pris en charge une tranche de ce programme comme l’atteste la réalité du terrain. C’est ce qui explique que le taux de croissance, prévisions aussi des institutions internationales, sera élevé en 2010 et en 2011.
Justement, en 2011, d’autres projets seront lancés. C’est la deuxième année du programme présidentiel et tout indique que le pays connaîtra une activité plus intense encore. Car, il n’y a pas que des projets concernant les infrastructures qui seront mis en chantier. Le secteur productif, avec sa double facette agricole et industrielle, sera dynamisé. Le plan 2010-2014 prévoit en effet des enveloppes conséquentes pour leur donner un coup de fouet : 1 000 milliards de dinars au développement rural ; 150 milliards de dinars à la promotion de la PME, plus de 2000 milliards de dinars de crédits bancaires bonifiés par l’Etat et destinés au développement industriel.
Par conséquent, l’année 2010 sera décisive car les fruits seront recueillis aussi en 2011. Les activités économiques seront maintenues à un haut niveau et la croissance sera également positive et dépassera certainement les prévisions. Des centaines de milliers d’emplois nouveaux seront créés et l’objectif arrêté, c’est-à-dire, créer 3 millions d’emplois à l’horizon 2014 sera sans aucun doute atteint, voire dépassé.
Il convient de retenir que les années à venir connaîtront une intense activité. Le visage de l’Algérie sera considérablement modifié. Les conditions sociales, c’est-à-dire les conditions d’existence quotidiennes seront nettement améliorées. En un mot, c’est au cours de la période 2010-2014 que l’Algérie préparera son entrée dans le peloton des pays émergents.
E. M.
