Plusieurs investisseurs étrangers sont intéressés à participer à la mise en oeuvre du Programme national des énergies nouvelles et renouvelables (ENR), a indiqué hier le ministre de l’Énergie et des Mines, Youcef Yousfi, à l’occasion de l’ouverture du Salon de la soustraitance et du développement de la fabrication des composants des modules et systèmes photovoltaïques, à l’Hôtel Hilton à Alger.
L’Algérie est prête à travailler avec tous ceux qui s’intéressent pour la réalisation de ce programme des ENR, a déclaré Yousef Yousfi à la presse en marge de la cérémonie d’ouverture du Salon pour le développement de la sous-traitance nationale en matière de fabrication de composants de modules et de systèmes photovoltaïques.
Interrogé sur le projet Desertec, le ministre a répété que l’Algérie dispose déjà de son propre programme en matière de production d’énergies renouvelables, et est disposée à étudier toute proposition de partenariat dans ce domaine. «Nous avons un programme national de développement des ENR.
S’il y a d’autres partenaires souhaitant entrer dans notre programme, ils sont les bienvenus, que ce soit Desertec ou tout autre partenaire», a-t-il dit. Le ministre a, en outre, assuré que les pouvoirs publics sont déterminés à réaliser le projet de la première usine de silicium en Algérie, destinée à la fabrication de panneaux solaires en Algérie.
Organisé par Sonelgaz, ce salon de deux jours, marqué par la participation d’une douzaine d’exposants, vise notamment à impulser une dynamique de création et de développement d’une industrie locale pour la fabrication de produits et composants devant répondre aux besoins de la future usine de modules photovoltaïques de Rouiba Éclairage.
L’État adopte le programme Rouiba Éclairage à partir d’une installation des panneaux photovoltaïques qui devraient absorber la totalité de la production annuelle de plus de 100MW, a fait savoir Noureddine Boutarfa présidentdirecteur général de Sonelgaz.
Une équation que l’État essaye de subvenir au profit du citoyen est désormais un défi à réaliser annuellement dès 2014, at- il souligné. L’enveloppe dégagée pour ce projet est estimée à 60 milliards de dollars à débourser à l’horizon 2030. Ce projet est réparti sur trois étapes spécifiques à savoir 2000MW pour l’énergie éolienne, 4000 MW pour l’énergie solaire et 7000 MW pour l’énergie thermique.
À propos de la Convention algéromarocaine dans la production de l’énergie renouvelable, Noureddine Boutarfa indique que la partie algérienne compte investir dans la création d’une zone de transit au Maroc. L’objectif de cette zone de transit consiste à créer des passerelles entre les pays voulant investir dans le domaine en Algérie comme l’Italie et l’Espagne.
Une fois que ces pays intègrent ce marché, l’Algérie sera déjà prête. Selon Nabil Kafi, président-directeur général de la Société production éclairage, « investir dans ce domaine de l’énergie nécessite une technologie assez avancée pour arriver à une fiabilité de vie qui s’étalera sur une vingtaine d’années à savoir, la crédibilité des prix, de sorte à subvenir aux besoins des citoyens ».
Il permet également d’encourager l’investissement des entreprises notamment les PME et PMI ainsi que de promouvoir la concurrence internationale, a-t-il ajouté. À cet effet, le premier responsable de la Société production éclairage a estimé que la concurrence se joue sur la qualité du produit d’où l’importance, voire même, la nécessité d’améliorer le produit national.
Lynda Mellak