Pour accompagner au plan technique la mise en œuvre du programme national de protection et valorisation du patrimoine culturel dans le cadre du “Schéma directeur des zones archéologiques et historiques” du ministère de la Culture, avec l’appui financier de l’Union européenne, des cadres algériens (21,5 millions d’euros sur un budget global de 24 millions d’euros), des experts algériens, dont des architectes, ont été recrutés en 2015. La partie algérienne accomplissait correctement les tâches qui lui incombaient, malgré le fait que les salaires des nationaux étaient largement en dessous de ceux perçus par leurs collègues expatriés.
En septembre dernier, les rémunérations des cadres algériens ont été suspendues brusquement sans que leurs statuts soient clarifiés par des documents écrits. “À partir de septembre 2016, la rémunération de la partie algérienne a été suspendue malgré leur présence et leur travail continu, après quatre mois d’interrogation, et en janvier 2017, il leur a été annoncé que la délégation de l’Union européenne ne voulait plus de leurs services (de façon orale, aucun papier officiel n’a été émis, ni par la direction du programme ni par la délégation.)
Leur sort reste suspendu jusqu’à nouvel ordre”, rapportent les concernés. Ainsi, ils se retrouvent dans une situation professionnelle ambiguë alors qu’ils disent s’être investis totalement dans le projet. “Un travail titanesque a été fait pour la réussite de ces formations, malgré le semblant de salaire qui nous était versé (moins de 500 euros/mois), tant la motivation était forte”. Il est précisé que le salaire mensuel d’un assistant de la partie algérienne “architecte et comptable” n’équivaut même pas à une journée de travail d’un expert étranger. Désorientés, ils s’en remettent au ministère de la Culture pour les rétablir dans leurs droits.