programme de lutte contre les intoxications alimentaires,7.800 agents déployés

programme de lutte contre les intoxications alimentaires,7.800 agents déployés

Le directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes du ministère, M. Abdelhamid Boukahnoune, a annoncé, hier, qu’un programme « spécifique » de lutte contre les intoxications alimentaires a été préparé en prévision de l’été prochain qui coïncidera avec le mois de Ramadhan.

«Toutes les brigades chargées du contrôle et de la répression des fraudes sont mobilisées » pour faire face à d’éventuelles intoxications pendant cette période de fortes chaleurs. Le nombre d’agents de contrôle devrait atteindre cette année 7.800 employés avec le recrutement de 3.500 nouveaux contrôleurs qui viennent s’ajouter aux 4.300 de l’année dernière, alors que 2.500 autres agents seront recrutés au courant de l’année 2012, sur un programme de 5.000 prévus à l’horizon 2014, selon les chiffres fournis par le même responsable.

M. Boukahnoune a admis, rapporte l’APS, que ce nombre reste « insuffisant » eu égard au nombre de commerçants inscrits au registre du commerce, qui a atteint 1,4 million d’opérateurs sans compter ceux activant dans le commerce informel. Le secteur enregistre annuellement entre 160.000 et 170.000 infractions d’ordre alimentaire durant les cinq dernières années dont 71% sont relatives au non respect des conditions d’hygiène, que ce soit lors de la présentation des produits alimentaires ou dans les restaurants et les ’’fast food’’.

Un million d’intervention en 2010

Près d’un million d’interventions ont été effectuées par les services de contrôle et de la répression des fraudes en 2010. Ces opérations concernent le contrôle des pratiques commerciales et le contrôle de la qualité, selon le directeur des laboratoires d’analyses et d’essais de la qualité au ministère du Commerce, M. Ramdane Boussenadji. En termes de contrôle de la qualité, l’année 2010 a enregistré 641.000 interventions avec 80.000 infractions contre respectivement 658.000 et 78.000 en 2009, 596.000 et 68.000 en 2008 et 490.000 et 54.000 infractions en 2007.

Selon M. Boussenadji, le nombre de constatations des infractions a évolué de 24% entre 2007 et 2010 « grâce notamment à la mobilisation des agents de contrôle, et ce, malgré le manque de moyens mis à leur disposition ». Sur le plan santé, une intoxication coûte 3.000 DA/jour et entre 20.000 et 30.000 DA/jour en cas d’hospitalisation. Selon ses organisateurs, la journée nationale sur la sécurité alimentaire permettra d’appréhender les différentes méthodes et systèmes de management de la sécurité des denrées alimentaires, ainsi que les différentes réglementations nationales et internationales en impliquant notamment des experts et des organismes de certification. Le directeur général de l’Intelligence économique au ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Bacha, a souligné de son côté l’enjeu que représente le respect des normes de qualité pour la sauvegarde des intérêts de l’économie nationale. Selon des chiffres du ministère, la filière agroalimentaire représente 40% de la valeur ajoutée industrielle et compte 120.000 salariés.

Après l’accident nucléaire du Japon

Vigilance au niveau des frontières algériennes

Les services de contrôle et de la répression des fraudes du ministère du Commerce au niveau des frontières nationales ont été appelés à exercer une « vigilance accrue » dans le contrôle des produits notamment alimentaires importés, à la suite à l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon. « On est vigilant. Nos services sont instruits pour développer une vigilance accrue dans le contrôle des produits importés », a indiqué le directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes du ministère, Abdelhamid Boukahnoune, en marge d’une journée nationale sur la sécurité des denrées alimentaires.

Selon ce responsable, ses services ont été alertés dès le déclenchement de l’accident nucléaire, à l’instar des mesures sanitaires de protection prises par les autres pays. Les agents de contrôle sont outillés d’instruments spécifiques pour mesurer le niveau de radiation, « s’il y en a », précise M. Boukahnoune, soulignant, tout de même, que l’Algérie « n’importe pas beaucoup de produits du Japon notamment les produits alimentaires ». « Notre souci est de vérifier l’origine de ces produits importés d’autres pays (autre que le Japon) », a-t-il précisé.

Par : Ines Amroude