Les entrepreneurs privés algériens bénéficient d’une part considérable du marché public dans le cadre du programme inscrit au titre de la période 2010-2014 pour lequel l’Etat a débloqué une enveloppe financière dépassant les 240 milliards de dollars.
«L’Etat nous a ouvert l’espace de dialogue avec les différents départements ministériels. Nous avons tenu des séances de travail et les choses avancent notamment avec les secteurs de l’industrie, l’Habitat, des mines», a déclaré le président de l’Association générale des entrepreneurs algérien (AGEA), Mouloud Khelloufi, en marge d’une réunion du bureau national tenue, jeudi dernier au siège de l’association.
« On a ouvert les portes aux investisseurs nationaux et on va procéder à la mise à niveau pour 20 000 entreprises. En tant qu’Association, on a tablé sur 1 700 entreprises alors que nous n’avons que 745 membres mais on va prochainement ouvrir les portes aux adhésions. Çe sera probablement à la fin du mois de mai », a-t-il expliqué concernant le volet de mise à niveau.
Au sujet des réalisations en bâtiment, il a indiqué qu’entre 150 et 200 entreprises de l’AGEA bénéficieront du programme de réalisation de 2 millions de logements. « Ce sont les entrepreneurs capables de réaliser
1 000 logements et plus qui sont appelés à se présenter dans le cadre de ce programme », a-t-il précisé. Si on fait les comptes, on trouvera que cette Association participera dans la réalisation d’au moins 200 000 logements ce qui représente 10% du programme prospecté pour 2014 (2015 pour M. Khelloufi puisque ce n’est qu’en 2011 qu’ils ont été sollicités pour ce programme). L’ambition des entrepreneurs, à ses yeux, est d’atteindre 250 000 à 300 000 logements.
Le président de l’AGEA a également affirmé que le ministre de l’Habitat s’est montré réceptif aux préoccupations des entrepreneurs privés nationaux et a promis de trouver les moyens de régler le problème de la lenteur de l’administration dans les formalités et le payement « parce qu’on est appelé à construire vite et bien ». Il suggère de trouver les solutions au niveau local sans obliger les investisseurs à intervenir à des niveaux supérieurs. Selon ce responsable, les matériaux de construction existent sur le marché national. «Il suffit de ne pas spéculer sur les prix», a-t-il averti. Cependant, le problème qui le préoccupe est comment trouver la main-d’œuvre.
«On aura besoins de 2 ou 3 millions de travailleurs», a-t-il estimé. Pour qualifier au moins la main-d’œuvre qui existe et celle qui pourrait la joindre, il recommande d’assurer une formation spécifique à l’intérieur des chantiers. Pour ce qui est des mines, M. Khelloufi a affirmé que le directeur de ce secteur a ouvert les portes aux investisseurs nationaux et a promis de régler le problème des agréments.