Bonne nouvelle pour les demandeurs de logements, et ils sont très nombreux : le programme location-vente ne s’arrête pas à AADL 2 ou 3. Il y en aura d’autres dans les années à venir. C’est ce qu’affirme le ministre de l’Habitat, même si l’on ne sait pas encore comment sera réglé le problème du foncier.
«AADL1, ou AADL 2 ou alors AADL 3 …, appelez-les comme vous voulez, en tous les cas, les citoyens auront toujours la possibilité de s’inscrire à ce programme», a dit, en substance, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, en marge des travaux d’une rencontre sur les villes nouvelles organisée hier à l’hôtel El-Aurassi.
Le ministre a ainsi mis un terme aux interrogations des nouveaux souscripteurs qui veulent savoir s’il y aura d’autres nouvelles sessions ou non pour l’acquisition d’un logement dans le cadre de la formule location vente.
Abordant cette question, Lyes Benidir, directeur de l’agence, a annoncé que l’envoi des ordres de versement pour les souscripteurs de 2001 et 2002 se fera dans 1 mois. «Tous les souscripteurs retenus pour le programme 2001 et 2002 qui ont actualisé leurs dossiers, depuis plusieurs mois, seront convoqués pour recevoir leurs ordres de versement pour payer la 1re tranche des appartements qui leur seront attribués plus tard.» «Cette opération sera finalisée à la fin du mois d’avril», selon lui. Revenant à l’ordre du jour, le ministre a promis l’éradication des bidonvilles d’ici à l’année prochaine.
«D’ici à 2015, il y aura zéro baraque en Algérie.» Se référant aux dernières statistiques de 2007 qui ont fait état de 370 000 habitations précaires, il expliquera que la prolifération de ce phénomène est à l’origine de l’exode rural durant la décennie noire. «Les personnes qui ont bénéficié déjà d’un logement social sont automatiquement exclues de l’opération de relogement (…) si nous avons les preuves qu’un occupant d’un bidonville a bénéficié d’un logement, il devra rejoindre son logement», a averti le ministre. Concernant les villes nouvelles, M. Teboune a expliqué les enjeux et les raisons qui ont poussé l’Algérie à entreprendre de nouvelles formes urbanistiques spécifiques à chaque région et à construire des villes nouvelles. «Le défi est de pouvoir désengorger les grandes agglomérations, d’où la nécessité de construire des villes nouvelles et de réhabiliter les anciennes villes. «D’ici à 2030, l’Algérie connaîtra une augmentation importante en terme démographique, avec 45 millions d’habitants. Et il faut savoir qu’actuellement, 70 % de la population dans notre pays occupe le Nord, ce qui a créé un déséquilibre énorme entre le milieu rural et le milieu citadin», a rappelé le ministre ajoutant : «La surcharge des villes est l’une des questions les plus importantes pour l’avenir, il faut combattre toute forme d’habitat précaire, réhabiliter les villes existantes tout en réalisant de nouvelles villes».
Pour ce faire, un observatoire national de la ville sera installé à partir de la semaine prochaine. Cet organisme, créé par décret en 2010, aura pour mission d’orienter la gestion des villes nouvelles, à savoir Sidi Abdallah qui a connu déjà l’émergence de quelques projets, Hassi Messaoud, Bouinan, Boughezoul et El Menaâ.
S.L