Les capacités de raffinage du groupe Sonatrach vont doubler à moyen terme pour être portées à 44 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) contre 26 millions actuellement, selon les révélations de son PDG, Abdelhamid Zerguine.
Un important programme de renforcement des capacités nationales de raffinage avec un apport supplémentaire de 18 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) sera ainsi prochainement dévoilé par le gouvernement, annonçait lundi soir à Haoud El Hamra (wilaya de Ouargla) M. Zerguine lors d’un point de presse à l’issue d’une visite des installations énergétiques dans le sud du pays dans le cadre de la célébration du 41ème anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur les hydrocarbures.
Ce programme, conçu par le groupe en collaboration avec le ministère de l’Energie et des Mines, prévoit notamment la réalisation, à court et à moyen termes, de trois à quatre nouvelles raffineries totalisant une capacité supplémentaire totale de 18 millions TEP.
Il s’agit, en effet, de projets actuellement à l’étude au niveau dugouvernementquidoitannoncerdans les prochains jours la consistance du programme national de renforcement des capacités de raffinage, précise M. Zerguine lors de son premier déplacement dans les chantiers du groupe dans le grand sud.
La capacité actuelle du parc national de raffinage est estimée à quelque 26 millions TEP suite à la rénovation de la raffinerie d’Arzew, tandis qu’elle était de seulement 22 millions TEP avant cette rénovation, alors que d’autres installations, particulièrement celle de Skikda sont programmées pour être prochainement rénovées.
La totalité des produits pétroliers raffinés provient des unités d’Alger, de Skikda, de Hassi Messaoud et d’Arzew. Outre le raffinage, un vaste programme visant le développement d’une base nationale de pétrochimie afin de parer à la demande interne, en nette progression, et aussi exporter vers les marchés régionaux et internationaux devrait être annoncé incessamment par le gouvernement.
Ce programme est en cours de finalisation et consiste en la réalisation de six à sept nouveaux projets dans le cadre de partenariats stratégiques avec des grandes firmes étrangères spécialisées dans cette filière. Il a pour objectif de répondre à la demande interne, en constante croissance, mais aussi de constituer une base d’exportation, explique le PDG de Sonatrach sans fournir plus de détails sur les futurs partenaires ou le coût de ce projet.
Lors de l’audition tenue en août 2010 et consacrée au secteur de l’Energie et des Mines, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avait instruit le ministre, M.Youcef Yousfi, de relancer le programme pétrochimique national pour réaliser une plus grande intégration de l’industrie nationale.
CHANTIERS SONT EN COURS DE RÉALISATION
Actuellement, deux chantiers sont en cours de réalisation: les complexes d’urée et d’ammoniac d’Arzew, en partenariat avec Orascom et le projet avec l’Omanais Suhail Bahwan. Ces deux installations dont les travaux sont en voie d’achèvement, doivent être réceptionnées en principe en 2012.
Les complexes de vapocraquage d’éthane d’un coût de 6 milliards de dollars avec Total et de méthanol d’environ 3 milliards de dollars situés à Arzew sont, quant à eux, en examen au niveau du Conseil des participations de l’Etat. Par ailleurs, le PDG de Sonatrach avait procédé à la mise en marche du centre de traitement d’huile (CTH) de Rourd Chouff, relevant du projet de développement du champ Rourd Nouss (wilaya d’Illizi).
Réalisée par le groupe nippon JGC pour un investissement de 30 milliards de dinars (464 millions de dollars), cette installation comprend notamment une unité de séparation et de traitement d’huile de 1000 m3/jour et la compression de 8 millions m3/jour de gaz ainsi qu’une autre unité de boosting pour la compression de 20 millions m3/jour de gaz au niveau de CGT (centre de traitement de gaz de Rhourd Nouss).
Au niveau du mêmechamp, deuxtrainsdel’usineGPL ont été remis en marche après leur réhabilitation suite à l’incident survenu en décembre 2009 dans cette usine.
Les travaux de réhabilitation et de réfection des deux trains ont duré neuf mois pour un coût global de quelque 20 millions de dollars. La rénovation de ces deux infrastructures a inclut l’adoption de nouvelles mesures de sécurité qui seront, d’ailleurs, généralisées à travers l’ensemble des installations GPL du groupe Sonatrach, ont assuré des cadres du groupe.
A Haoud El Hamra (30 km au nord de Hassi Messaoud), le PDG de Sonatrach a, d’autre part, inauguré la nouvelle base vie qui s’inscrit dans le cadre des efforts du groupe visant à ‘’améliorer les conditions socio-économiques de son personnel opérant dans des conditions extrêmes dans le sud’’, indique M. Zerguine lors de la cérémonie d’inauguration.
La réception de cet équipement répond aux objectifs tracés par Sonatrach pour se mettre aux normes en matière d’hygiène, de sécurité et d’environnement (HSE) et de sécuriser les travailleurs en éloignant les aires de vie des installations d’hydrocarbures.
Mehdi F.