Profonds changements politiques en vue après le clash entre Sellal et Haddad: L’onde de choc

Profonds changements politiques en vue après le clash entre Sellal et Haddad: L’onde de choc

Il était temps de mettre de l’ordre dans le charivari gouvernemental. Dans le staff, il y a des ministres qui se croient ès qualités au point de ne pas obéir aux instructions de M. Sellal.

Ce n’est pas fini. La réplique du séisme politique qui s’est produit avant-hier au flambant Centre international des Conférences Abdelatif-Rahal d’Alger, n’a pas encore été amortie. Le silence sidéral au plan officiel annonce-t-il une tempête qui emportera les branches mortes? L’annonce, officieuse, d’un remaniement ministériel, imminent procéderait de cette démarche. Il était temps de mettre de l’ordre dans le charivari gouvernemental. Dans le staff, il y a des ministres qui se croient és qualités au point de ne pas obéir aux instructions de M. Sellal.

Cet incident de trop permettra de faire le ménage. Ce forum est à mettre aux oubliettes, mais il faut bien tirer des leçons de ces impairs dommageables. Les langues commencent à se délier et on apprend que les dissensions ont commencé le 7 novembre dernier. Ce jour-là, un miniconseil gouvernemental présidé par le Premier ministre a réuni le patron du FCE, le ministre du Commerce, le ministre de l’Industrie et des Mines et le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra.

Des sources rapportent que «les airs pris par le patron du FCE, allant jusqu’à contredire M.Sellal et interpeller certains ministres», n’ont pas été du goût de M. Lamamra qui a pourtant accepté de coanimer une conférence de presse, toujours le 7 novembre avec Ali Haddad. La démarche était sincère, le but étant de donner une meilleure image de l’Algérie: «On veut dépasser le stade des simples échanges commerciaux avec les pays africains et produire ensemble», a déclaré, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue conjointement avec le président du FCE, Ali Haddad, et la secrétaire générale du ministère de l’Industrie et des Mines, Rabia Kharfi, dans le sillage de la préparation du Forum africain d’investissement et d’affaires. Ces premières fissures se sont aggravées à mesure que la date du Forum avançait.

Si bien que des invitations ont été adressées à des journalistes foncièrement anti-algériens sans concertation avec les services du ministère des AE. Grave entorse à une démarche formelle. On se rappelle de l’épisode, de Gideon Kutz un journaliste franco-israélien qui a fait partie de la délégation qui a accompagné l’ex-Premier ministre français, Manuel Valls à Alger. Lequel journaliste s’est fendu dans un article peu amène sur l’Algérie dans les colonnes de Maariv, l’influent quotidien israélien.

Toujours à l’insu du ministère des Affaires étrangères des invitations ont été adressées au Maroc qui aurait décidé de dépêcher Azouley Azoulay, un très proche conseiller du roi Mohammed VI. Au suivant, une délégation du Medef aurait également reçu son invitation.

L’Afrique appartient à tout le monde et le Centre international des Conférences est très spacieux. La liste aurait été plus longue et plus fournie en invités en total décalage avec les intérêts politiques et diplomatiques de notre pays, n’était-ce l’intervention du MAE pour stopper le bazar.

Qui payera la facture de ces impairs? Ce n’est certainement pas l’employée du ministère des Affaires étrangères. Une interrogation s’impose à ce propos: pourquoi le département de M.Lamamra n’a-t-il pas réagi pour défendre son employée jetée aux orties.

Occupant le poste de sous-directrice de la division Afrique aux AE, Manel est une énarque, polyglotte et une brillante diplomate. Elle n’est pas novice dans le métier: «Elle accompagnait Lamamra dans presque toutes ses sorties, mais aussi Lakhdar Brahimi en Afrique. De Manel, Brahimi disait: «Je préfère travailler avec elle qu’avec 50 ambassadeurs», témoigne notre confrère de Jeune Afrique Farid Alilat sur sa page Facebook.

Ce premier forum africain qui devait présenter l’ image d’une Algérie entreprenante, aura tenu ses promesses. Il a révélé au grand jour à quel point la fracture et les luttes intestines sont féroces.Avec la refonte des services de renseignements et au niveau de l’ANP, les équilibres anciens ont été rompus et les nouveaux n’ont pas été mis en place. De ce vide est né un équilibre instable qui s’exprime par ces tiraillements de plus en plus visibles…