Volte-face n Il y a quelques mois, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) annonçait que les opérateurs économiques étaient disposés à devenir des actionnaires dans les clubs professionnels. Fa Cigale, ayant chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue. Quand la bise fut venue. Pas un seul petit morceau de mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine chez la fourmi sa voisine, la priant de lui prêter quelque grains pour subsister jusqu’à la saison nouvelle. Cette fable de Jean de La Fontaine peut aisément s’appliquer à nos clubs qui, une fois l’été venu, dépensent sans compter dans les recrutements et les stages à l’étranger avant de crier à la disette lorsqu’arrive l’hiver. Avant la fin de la saison, les présidents de clubs, dont la majorité est au bord de la faillite, ne cessaient de monter au créneau pour dénoncer la situation financière dans laquelle ils se trouvaient. Quelques mois auparavant, lors d’une rencontre entre l’ex-ministre des Sports, Mohamed Tahmi, et le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, ce dernier avait annoncé que des opérateurs économiques étaient disposés à devenir des actionnaires dans ces clubs. Il a même proposé l’élaboration d’une liste d’entreprises intéressées par la participation dans le capital de ces clubs. Tout le monde avait alors écarquillé les yeux en se disant que c’état là une lueur d’espoir pour sauver le projet de professionnalisation du football en Algérie. Qu’en est-il aujourd’hui de ces promesses ? D’autant qu’on est à la veille d’une nouvelle saison, 2015-2016, soit la sixième du professionnalisme et que ce projet n’arrive toujours pas à voir le bout du tunnel. Jusqu’à maintenant, les pouvoirs publics sont toujours venus à la rescousse pour aider les clubs, ce qui est en complète contradiction avec les règles du professionnalisme et celles qui régissent les sociétés par actions qui gèrent les clubs. Continueront-ils à le faire avec la conjoncture économique difficile qui impose à l’Etat des restrictions budgétaires à tous les niveaux. Cela a commencé d’ailleurs à se faire ressentir. D’où le recours à d’autres solutions, comme celles d’entrevoir des sources de financement autres que celles habituelles, même «déguisées» ou «indirectes» des pouvoirs publics. Les présidents de clubs, dont plusieurs sont là depuis l’ère de l’amateurisme, ont accueilli avec satisfaction la nouvelle, de voir des entreprises venir à la rescousse, sans pour autant ouvrir leur capital, tout en réclamant un «statut particulier» pour leurs clubs. En sa qualité de président du FCE, mais aussi de l’USM Alger, Ali Haddad devait entraîner dans son sillage d’autres grosses entreprises pour investir dans le football, mais sous certaines conditions. Outre l’ouverture du capital, qui n’est pas aussi évidente, le FCE souhaiterait, selon certaines sources, à ce que les dettes générées par les clubs soient épongées avant d’entamer les démarches d’investissements. L’initiative du FCE a été saluée en son temps, mais le plus important c’est qu’elle soit réellement concrétisée sur le terrain. Ce qui n’est pas encore le cas et aucun signe n’indique que les choses aillent dans le bon sens. Même certaines annonces à l’échelle des clubs n’ont pas eu de suite, comme c’est le cas à la JS Kabylie, où le président Moh Chérif Hannachi avait annoncé l’arrivée de plusieurs investisseurs au sein de son conseil d’administration ; voir à la JSM Béjaïa, qui évolue en Ligue 2 professionnelle, où c’est le wali qui a intervenu sous la pression des supporters pour mettre en place un directoire pour sauver le club et venir en aide à la société via le CSA ! C’est dire que la situation des clubs n’est guère reluisante et ce n’est pas demain qu’elle va changer d’un iota, tant qu’un climat idéal indispensable pour la réussite du projet de professionnalisme n’est pas concrétisé sur le terrain de la réalité. A. Salah-Bey Ligue des champions : USMA-El Merreikh La vente des tickets vendredi après-midi lLes tickets du match qui opposera pour le compte la 2eme journée du groupe B de la phase de poules de la CAF Champions League l’USMA à El-Merreikh du Soudan seront mis en vente juste après la prière du vendredi. La vente aura lieu au stade Omar Hamadi de Bologhine Le prix du ticket est fixé à 300 DA et l’accès au stade sera autorisé à partir de 20h45, soit une demi-heure après la rupture du jeûne. Les supporters possédants les cartes d’abonnement de la saison écoulée peuvent rentrer avec ce vendredi à l’occasion de la grande empoignade de vendredi. M. K.